Alors que le gouvernement souhaite accélérer la vaccination pour combattre l'épidémie, à Calais, les 750 doses du vaccin AstraZeneca prévues pour ce samedi 3 avril n'ont pas toutes trouvé preneur. Seules 200 ont été injectées. Les autres vont être conservées pour les semaines prochaines.
Le vaccin AstraZeneca est visiblement très impopulaire à Calais : ce samedi 3 avril, au Forum Gambetta, selon la maire de la ville, Natacha Bouchart, 550 doses du vaccin anglo-suédois AstraZeneca n'ont pas trouvé preneur alors que celles, au nombre de 560, de son concurrent Pfizer ont, elles, bel et bien été injectées. "Nous n'avons eu la confirmation du nombre de doses que jeudi. Les agents municipaux ont passé le vendredi à contacter les 1.000 personnes de la liste d'attente pour leur proposer une dose de vaccin", raconte la maire. Déjà, au téléphone, certains demandaient quel vaccin leur serait injecté. En fonction de la réponse, certains ne donnaient pas suite.
Puis ce samedi, 100 personnes supplémentaires se sont désistées. Finalement, sur les 750 doses d'AstraZeneca du Forum Gambetta, seules 200 ont été injectées. "On va essayer de les écouler dans les prochaines semaines", explique Natacha Bouchart, qui martèle : "je dis aux gens qu'il faut aller se faire vacciner, sans réfléchir. Pfizer ou AstraZeneca, c'est la même chose".
Le vaccin AstraZeneca semble souffrir d'un déficit d'image dans l'opinion public depuis plusieurs semaines. Plusieurs facteurs à cette défiance : d'abord car la France, comme d'autres pays européens, l'a interdit puis autorisé dans la même semaine, concourant à créer un mystère autour de son efficacité. Puis, le décès de quelques personnes suite à des thromboses, notamment au Royaume-Uni, après avoir reçu une dose de ce vaccin. Un chiffre à mettre en comparaison avec les millions de personnes à qui l'on a administré le vaccin sans constater de complication. L’agence britannique du médicament a déclaré que le nombre des effets indésirables détectés jusqu’ici n’était "pas inhabituel comparé à d’autres types de vaccins".