Le préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry, a assuré mercredi que la situation migratoire était "contenue" à Calais, avec une quasi-disparition des "intrusions" sur le site d'Eurotunnel, le tunnel sous la Manche reliant la France au Royaume-Uni.
"Nous avons depuis quelques mois une situation qui peut être qualifiée de stabilisée ou contenue", avec un nombre de migrants à Calais désormais "estimé entre 350 et 400 personnes", soit "vingt fois moins" qu'il y a deux ans, a déclaré le préfet lors d'une conférence de presse.
Dans les années 2015-16, a-t-il rappelé, on a dénombré jusqu'à 7.000 à 10.000 migrants dans le camp de la Lande (communément appelé la "Jungle" et démantelé en octobre 2016).
La situation en matière d'ordre public s'est du même coup fortement "améliorée". "Il n'y a quasiment plus de barrages sur les routes du Calaisis (les migrants tentaient d'arrêter les poids lourds pour monter dedans, ndlr) et les intrusions sur le site d'Eurotunnel se comptent sur les doigts de la main", a ajouté M. Sudry.
Déplacement vers la Belgique ?
Conséquence positive : à Calais, la saison touristique a été "bonne", "la meilleure depuis 20 ans", s'est félicité Fabien Sudry, l'image de la ville portuaire étant "moins associée aux questions migratoires".
Si la situation est contenue, elle reste "volatile" et le problème n'est pas définitivement "réglé", a-t-il insisté en rappelant que l'objectif était "d'éviter la reconstitution de zones de non-droit".
La pression migratoire "reste forte" mais "elle ne se fait plus à Calais" et "les réseaux se sont éloignés", en se déplaçant notamment "sur la Belgique".
"2.500 à 3.000 personnes" sont interpellées chaque mois à la frontière franco-belge, selon les chiffres de la préfecture.