Les associations dénoncent un dispositif "anti-sans-abris". La Ville, de son côté, explique que cette opération est la première phase de travaux de rénovation du bâtiment.
Il servait d'abri aux sans-domiciles et de point de distribution de repas pour les associations : le porche du Bureau commun de la main d'oeuvre de Calais (BCMO) a été condamné par la Ville. En cause, les "dégradations" dont le bâtiment a fait l'objet et la présence régulière de "squats", précise Philippe Mignonet, adjoint délégué à l’environnement et à la sécurité.
Des planches en bois ont été posées devant le préau situé à l'extérieur du BCMO pour en bloquer l'accès. "Le bâtiment était vide, il n'y a jamais eu de tentative d'effraction ni de débordements !", s'indigne François Guennoc l'association de l'Auberge des Migrants.
Mais la Ville affirme que les associations avaient été prévenues avant l'intervention. "Le bâtiment se trouve en milieu urbanisé et nous n'acceptons pas la présence de campements en centre-ville", rétorque Philippe Mignonet.
L'élu ajoute que cette opération est une première phase du projet de réhabilitation du bâtiment. Les travaux doivent commencer d'ici le début de l'année prochaine. L'association l’Auberge des Migrants, elle, dénonce la mise en place d'un dispositif "anti-sans-abris".
Philippe Blet, élu de Calais et membre du Parti radical de gauche, fustige la décision de la Ville au nom du "devoir d'humanité". D'après les associations, ce n'est pas la première fois que des points de distribution de repas sont condamnés.