Le Brexit n'affectera pas la compagnie de transport transmanche : le ministère de la Transition écologique et solidaire vient d'octroyer une licence à Eurostar, lui permettant de continuer à circuler en France même en cas de "no deal".
La filiale française d'Eurostar (EFR) s'est vu accorder une licence ferroviaire qui lui permettra de circuler en France, même en cas de Brexit sans accord, selon un arrêté paru au Journal Officiel ce vendredi 22 mars.
"Il est délivré à la société Eurostar France SAS une licence d'entreprise ferroviaire valable pour effectuer des services de transport de voyageurs", prévoit l'arrêté faisant suite à une demande de l'entreprise datée du 12 février. Il est précisé que "cette licence n'ouvre pas droit, par elle-même, à l'accès à l'infrastructure ferroviaire qui est régi par la réglementation applicable à chaque pays de l'Union européenne".
Les opérateurs ferroviaires qui ne détiennent qu'une licence britannique, comme c'était le cas jusque là d'Eurostar, ne pourront plus circuler automatiquement sur les voies ferrées européennes en cas de Brexit sans accord négocié.
La compagnie Eurostar est détenue à 55% par la SNCF, à 30% par la Caisse de dépôt et placement du Québec, à 10% par le fonds britannique Hermes Infrastructure et à 5% par la SNCB belge. Elle assure des liaisons à grande vitesse entre Londres et Paris, Bruxelles et Amsterdam, via le tunnel sous la Manche.
Ces dernières semaines, le trafic de ces trains a été perturbé par la grève des douaniers qui veulent alerter des conséquences d'un Brexit sans accord. Beaucoup de départs ont été retardés ou même annulés suite à ce mouvement social qui a commncé il y a plus de deux semaines.