Le manque de personnel se fait aussi ressentir dans les colonies, comme celle de l'École buissonnière, organisée pour des enfants en situation de handicaps… qui devront se passer de vacances.
Il comptait les jours depuis des semaines. Nathan Bénard, en situation de handicap, devait partir en colonie de vacances au début du mois d’août, à Noyant, en Maine-et-Loire. L’année dernière déjà, l’enfant de 12 ans était revenu changé de ses premières vacances sans ses parents.
Mais hier, toute la famille a appris l’annulation de ce séjour de deux semaines. La raison ? Un manque de personnel. Pour la première fois en vingt ans, L’école buissonnière, l’association qui organise ce type de séjours adaptés pour des enfants en situation de handicap mental, doit annuler au dernier moment.
Réorganisation complète à prévoir
Un crève-cœur pour Nathan Bénard, qui voulait “se sentir comme un grand”, selon les mots de sa maman, Angélique Bénard :
L’annulation signifie aussi que la petite famille devra réorganiser le rythme de ces prochaines semaines, puisque cette colonie se fait le relais des instituts spécialisés fermés au mois d’août. “Elle permettait à ses frères et sœurs de passer plus de temps avec moi. Ils vont aussi devoir rester s’occuper de leur petit frère le temps que moi je puisse dormir un peu”, confie Angélique Bénard, qui travaille de nuit à l’hôpital de Calais.
Effets d'une pénurie
Vanessa Haumière, trésorière de "L'École Buissonnière" explique que depuis le mois de mars, l’association recherche un directeur. Le dernier qui avait été trouvé a finalement fait faux bond. “Il ruine les vacances de plein de familles et de plein d’enfants, ce n’est pas normal”, déplore la maman de Nathan.
D’autant que l’association, qui finance les séjours grâce à des événements ponctuels sans aucune subvention, ce sont 15 000 euros qui s’envolent, et qui pourraient mettre en péril l’existence même de L'École buissonnière.