JO de Paris 2024. Portrait d'Hélène Karbanov, un grand espoir en GRS

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Elle est une des premières sportives régionales à avoir obtenu son billet pour les JO de Paris 2024. La Calaisienne Hélène Karbanov incarne ainsi une des meilleures chances françaises en Gymnastique Rythmique. Pour cela, l'élève de Katia Guillière ne compte pas ses heures pour devenir la digne héritière d'une certaine Delphine Ledoux...

Hélène Karbanov, 19 ans, membre de l’équipe de France de gymnastique rythmique représentera la France aux JO de Paris. Une ambition assumée sans fard, Hélène Karbanov a décroché du haut de son 1,58 m un quota olympique en août dernier. La récompense d’un travail acharné… Près de 50 heures par semaine à solliciter son corps dans tous les sens !

"Pour moi, il n'y a pas de problème, je me lève tôt naturellement. Je suis quand même fatiguée un peu de la journée de temps en temps, mais ce n'est pas dérangeant, c'est une bonne fatigue, la satisfaction d’être fatiguée des entraînements… Et puis là, je ne me pose pas question si je suis fatiguée ou pas. Je n'ai qu'un seul truc en tête : les JO, je vais tout droit vers ça et je ne me pose pas de question", réagit l'athlète.

Alors chaque matin, tôt, 6 jours sur 7, la jeune femme de 19 ans démarre sa journée par un cours de danse classique. Entre échauffement et travail technique sur les pointes de pieds, et les jambes tendues…

Florian Glibert, professeur de danse classique, diplômé d'Etat, explique que son élève répète inlassablement ses gammes : "La GRS (Gymnastique Rythmique et sportive) et la danse classique sont un peu parallèles, il faut une belle qualité de ligne de jambes et de la tenue !"

"Je suis très souple des jambes [...] de grandes amplitudes, ce sont des avantages. Je suis rapide, j'ai de la vitesse d’exécution... Et je sais bien tourner, j’adore faire les pirouettes, c’est ce que je préfère dans la GR !", répond la gymnaste interrogée sur ses points forts.

La GR pour gymnastique rythmique, Hélène la découvre au plus jeune âge en accompagnant sa maman recrutée pour entraîner au pôle espoir de Calais… Et si elle sort très vite du lot, l’histoire aurait pu tourner court... Sa maman, Svetlana, a été athlète de haut niveau : "Je sais ce que ça représente comme travail. La GR est un sport pas facile, où il faut être adulte à l’âge de 10-11 ans... Je voulais qu’elle fasse autre chose".

10 ans d'attentes, de rêves, qui vont se concrétiser...


Hélène insiste et s’entraîne dur auprès de Katia Guillière, la responsable du pôle. Ensemble, elles donnent tout pour être au rendez-vous…

Katia explique : "On est en train de faire le point sur un exercice avec le ruban, sur un nouveau code de  pointage, avec une dimension artistique importante. Il faut varier les énergies, vérifier que rien ne soit oublié sur un rapide - lent en accord avec la musique".

Il ne reste que quelques mois au duo pour sublimer les forces et gommer les faiblesses de leurs différents passages. Hélène continue à travailler sur elle, à se calmer, elle, qui est relativement nerveuse. "J'ai davantage confiance en moi. Je fais moins attention aux regards des autres, je me focalise sur moi-même".

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Entraînement d'Hélène Karbanov à Calais avant les J.O. ©France Télévisions. Loïc Beunaiche et Emmanuel Quinart

Une introspection qui a réussi à Hélène Karbanov lors des Mondiaux à Valence en août 2023. Treizième des qualifications, elle valide ainsi un des quotas olympiques en jeu. Impossible alors de contenir son émotion. Reste maintenant Paris, cette année… Depuis 10 ans, Hélène ne pense qu’à ça !

Avec Loïc Beunaiche et Emmanuel Quinart / France Télévisions 

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