L'entreprise située à Marquise, près de Calais, n'avait encore jamais connu de mouvement social. Mais depuis ce lundi 16 octobre 2023, la totalité des effectifs ont pris part à la grève pour réclamer de meilleures conditions de travail.
L'entreprise René Lenglet de Marquise, commune de la Côte d’Opale proche de Calais, connaît un mouvement de grève historique depuis ce lundi 16 octobre 2023. Spécialisée en chaudronnerie et en soudure, l'entreprise créée par l'homme d'affaires du même nom en 1930, n'avait encore jamais connu de mouvement social.
"Nous demandons une augmentation des salaires, de meilleures conditions de travail et d'entreprendre une réflexion et des négociations sur la nouvelle convention collective qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024", indique par mail le délégué syndical CGT de René Lenglet, Frédéric Walet.
La grève se poursuit
Mise à l'arrêt depuis près d'une semaine, l'entreprise de Marquise ne devrait pas reprendre sa production de sitôt. La totalité des effectifs a rejoint le mouvement de grève, en attendant de négocier leurs conditions pour un retour au travail avec leurs supérieurs. "Mercredi, une première réunion a eu lieu avec le directeur général, puis avec le grand patron. Mais elles n'ont duré que quelques minutes", informe le délégué syndical. "Lundi et mardi la grève ne se déroulait que le matin, mais après cette réunion, les ouvriers ont décidé de passer en journée complète."
Des réunions "infructueuses"
Une autre réunion a été menée avec les directrices départementales de l'inspection du travail d'Arras et de Boulogne-sur-Mer ce vendredi 20 octobre, mais s'est finalement avérée "infructueuse" selon Frédéric Walet. "Nous demandons 8 % d'augmentation, mais même à 3,5 % le patron ne voulait pas négocier. La direction ne veut rien revoir au niveau des cotations de la convention collective, qu'elle interprète systématiquement en défaveur des salariés."
Les ouvriers de Lenglet ont donc confirmé leur intention de poursuivre la grève ce lundi 23 octobre 2023 dès 7h30.