Migrants à Calais : la préfecture met en garde contre tout afflux de mineurs

La préfecture du Pas-de-Calais a mis en garde lundi contre tout afflux de migrants mineurs isolés à Calais, à la suite du sommet franco-britannique jeudi portant notamment sur l'accélération du traitement des dossiers de demande d'asile par Londres.

La préfecture dit ainsi avoir constaté "une arrivée de personnes se déclarant mineurs à Calais" après le sommet de Sanhurst signé jeudi entre la France et le Royaume-Uni qui "renforce la coopération conjointe en matière de transfert de demandeurs d'asile, notamment les mineurs non-accompagnés".

"Le traitement des demandes de rapprochement des mineurs non-accompagnés ne s'effectueront pas à Calais, ni à Merlimont (près du Touquet, ndlr) où un centre d'accueil temporaire de mise à l'abri a été mis en place aujourd'hui (lundi)", avertit la préfecture dans un communiqué. A Merlimont, "un centre de vacances a été mis à disposition de manière temporaire pour mettre à l'abri des migrants mineurs. Une centaine de mineurs y sont déjà accueillis", a précisé la préfecture auprès de l'AFP.

Près de 200 mineurs ont afflué ces derniers jours

Les associations d'aide aux migrants ont également constaté un afflux de mineurs à Calais. Selon Christian Salomé, président de l'Auberge des migrants, "entre 150 et 200 mineurs sont arrivés depuis jeudi de Belgique, de Paris...". Vincent De Coninck du Secours catholique chiffre à "au moins 200 personnes, dont des femmes" le nombre de nouveaux arrivants.

Au lendemain du traité, le Home Office (le ministère britannique de l'Intérieur) avait rendu public des engagements chiffrés, au nom de "responsabilités humanitaires", avec la promesse d'accueillir légalement au moins 480 mineurs. Mais pour Pierre Henry de France terre d'asile il faut retrancher à ce total de 480 le nombre de mineurs qui ont déjà gagné la Grande-Bretagne depuis un an au titre de "l'amendement Dubs", qui prévoit la prise en charge des mineurs lorsque c'est "dans l'intérêt de l'enfant", à savoir 220 environ.

"On ne parle donc que de 260 personnes au total", a-t-il résumé à l'AFP.

Samedi, dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur avait déjà rappelé que "l'identification des mineurs concernés en vue de leur transfert ne se fera(it) pas à Calais, qui n'a pas vocation à être un point d'entrée dans ce dispositif".
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