Trois opérations de sauvetage d'envergure ont été menées au large du Pas-de-Calais, entre vendredi 11 et samedi 12 novembre, selon la préfecture maritime. Selon la maire de Calais, Natacha Bouchard, il y a eu "500 migrants" secourus.
Trois opérations de secours et d'assistance de migrants ont été conduites dans la nuit du vendredi 11 et samedi 12 novembre et dans la journée du samedi, selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Au total, 142 migrants ont été sauvés des eaux.
Selon Natacha Bouchart, la maire de Calais, interrogée sur BFM Lille, samedi 12 novembre, le chiffre pourrait être bien plus élevé. Elle évoque "500 migrants" secourus sur cette période, en moins de 24 heures. "14 tentatives de traversées ont été opérées entre Bray-Dunes, Calais et Blériot Sangatte", a-t-elle précisé.
Un reporter de la chaîne britannique BBC, Simon Jones, a lui indiqué sur son compte Twitter, dimanche matin, que "972 migrants dans 22 bateaux ont été amenés à Douvres (Angleterre), hier (samedi 12 novembre)".
Trois opérations de sauvetage
Dans son communiqué, la préfecture maritime détaille le déroulé des opérations de sauvetage d'embarcations au large du Pas-de-Calais.
Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12, la vedette SNS 276 "Notre-Dame-des-Flandres" de la station de la société nationale de sauvetage en mer de Dunkerque (59) est engagé sur une opération. Une fois arrivés sur zone, les sauveteurs constatent que l'embarcation est en train de couler et que plusieurs naufragés sont à la mer. D'autres moyens sont alors engagés pour renforcer la vedette déjà sur place : le semi-rigide SNS 5911 de la station SNSM de Dunkerque, la vedette de la police belge SPN 01, déjà en mer, et l'hélicoptère belge NH90 basé à Coxyde, alors en vol, sont déroutés.
La vedette SNS 276 "Notre-Dame-des-Flandres" et la vedette de police Belge récupèrent à leurs bords les 40 naufragés qu'ils déposent ensuite au port de Dunkerque(59). Les naufragés sont ensuite pris en charge par la police aux frontières et le SAMU.
Tôt dans la matinée du 12 novembre, le bâtiment d'expérimentation de guerre des mines (BEGM) "Thétis" de la Marine nationale est engagé au large du Pas-de-Calais(62) pour une embarcation avec 52 personnes en difficulté. Le "Thétis" récupère les naufragés à son bord et les dépose à quai à Calais.
Dans la matinée, le patrouilleur des gardes côtes "Jacques Oudart Fourmentin", de la douane, est engagé pour porter secours à une embarcation en difficulté avec 50 personnes à bord. Une fois pris en charge, les naufragés sont ensuite déposés au port de Calais.
La Manche, un secteur à forte fréquentation
"Une fois à quai, les naufragés ont été pris en charge par le service départemental d'incendie et de secours et la police aux frontières", indique le communiqué.
Le préfet maritime de la Manche rappelle la dangerosité du secteur : c'est "une des zones les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles (120 jours de vent supérieur ou égal à force 7 en moyenne annuelle par exemple), c'est donc un secteur particulièrement dangereux, notamment à une période où la température de l'eau commence baisser".