Traversées de migrants dans la Manche : accord entre la France et le Royaume-Uni pour déployer 350 policiers et gendarmes supplémentaires sur le littoral

Les ministres de l'intérieur français et britannique ont signé un nouvel accord de coopération ce lundi 14 novembre pour lutter contre l'explosion des traversées de migrants dans la Manche.

Alors que plus de 40 000 migrants ont réussi à traverser la Manche pour rejoindre les côtes anglaises depuis le 1er janvier 2022, la France et le Royaume-Uni viennent de signer un nouvel accord de coopération pour lutter ensemble contre les traversées illégales.

Une date qui résonne tout particulièrement, quasiment un an jour pour jour après le naufrage meurtrier du 24 novembre 2021. 31 migrants avaient perdu la vie dans la Manche après avoir appelé à de nombreuses reprises les secours, en vain.

+ 40% de forces de sécurité sur les plages du Nord Pas-de-Calais

Parmi les points principaux, une enveloppe de 72,2 millions d’euros que devront verser les Britanniques en 2022-2023 à la France qui, en contrepartie, s’engage à augmenter de 40% ses forces de sécurité sur les plages du littoral d’où partent les migrants. Soit 350 policiers et gendarmes supplémentaires.

Pour la première fois, des équipes d'observateurs seront déployées de part et d'autre de la Manche afin de "renforcer la compréhension commune" entre les deux pays, "améliorer le déroulement des débriefings des migrants" et "accroître les échanges d'informations". L'accord prévoit aussi le financement de "chiens de détection" dans les ports et l'installation de caméras de surveillance aux principaux points de passage frontaliers le long du littoral.

Des centres d'accueil pour migrants doivent aussi être créés dans le sud de la France pour dissuader les exilés qui empruntent la Méditerranée de remonter jusqu'à Calais et leur "proposer des alternatives sûres".

Aucun objectif chiffré d’interceptions de bateaux

Un accord qui ne contient toutefois pas deux mesures phares espérées par le gouvernement britannique : pour les migrants qui ont fait la traversée, aucun accord de retour en France ou dans un autre pays de l’Union Européenne, et aucun objectif chiffré d’interception de bateaux n’a été fixé.

"Il n’y a pas de solution miracle, a concédé Suella Braverman, ministre de l’Intérieur britannique ultraconservatrice. Mais ce nouvel arrangement signifie que nous pouvons augmenter considérablement le nombre de gendarmes français patrouillant sur les plages du Nord de la France et garantir que les officiers britanniques et français travaillent main dans la main pour arrêter les passeurs".

Avec AFP.

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