Les clients viennent nombreux, car pour l'heure il est toujours rentable de venir faire le plein.
Mars a été le mois de tous les records, pour les distributeurs de vins du Calaisis, mais vous ne verrez personne s'en réjouir, Brexit oblige. Pour les commerces, qui comptent depuis des années sur les touristes anglais et leurs grosses commandes, l'incertitude est au plus haut.
"Les clients se posent des questions" confie James Godfrey, manager de Majestic Wines, le plus gros distributeur anglais de vins et spiritueux. "Il ne savent pas s'ils vont pouvoir continuer à acheter les mêmes quantités. Il paraît qu'on pourrait revenir au système de duty-fere qu'on connaît dans les aéroports.
Vers un quota par personne ?
Et de poursuivre : "On entend parler d'un quota de neuf litres par personne, ce qui ne serait plus très rentable pour les clients qui viennent ici faire le plein sur la journée."Un plein qui peut rapporter gros. Comme ce client qui a acheté our 1750 euros de bouteilles, en prévision d'un anniversaire à venir. "Peut-être que fin mars, ce sera fini pour nous, tout ça, et qu'on ne pourra plus venir profiter des prix." Comme lui, de nombreux Britanniques ont fait le déplacement pour profiter du vin français avant que le voyage cesse de devenir rentable.
Un "peut-être" que partagent les commerçants : eux n'ont aucun information sur ce qui risque d'arriver après le Brexit. "Nous on est un peu inquiets ! On sait pas ce qu'on va devenir après ! Si ça continue ou pas..."