Calais respire après la signature de l'accord sur le Brexit. Mais de nombreuses interrogations sur ses conséquences économiques subsistent.
In extremis, Britanniques et Européens se sont mis d'accord pour solder le Brexit. L'accord commercial est désormais public. 1246 pages de détails réglementaires qui étaient très attendus à Calais.
Les habitants respirent. Le "deal" conclu le 24 décembre, va permettre des liens plus souples que ce qui était redouté.
Soulagement après la signature de l'accord
"On espère que les Anglais vont pouvoir revenir. Ce ne sera pas si difficile, espère Hélène Vancayezeele, gérante du salon de thé La Cafetoria, qui réalise 10% de son chiffre d'affaires grâce aux clients anglais. Ce sera à nous de les attirer pour déclencher une envie de se déplacer."
Pour traverser la frontière entre l'UE et le Royaume-Uni, les touristes n'auront pas besoin de se munir d'un visa. Un simple passeport suffira. Toutefois, un Britannique souhaitant se rendre en France en voiture devra avoir un permis de conduire international, son permis britannique ne sera plus reconnu.
Idem pour l'assurance santé en cas d'urgence, la carte européenne d'assurance maladie ne sera plus valable. Le tourisme sera donc moins fluide, une inquiétude pour le secteur hôtelier à Calais.
Tous les doutes ne sont pas levés
"J'ai peur. On est dans l'interrogation de savoir concrètement ce que cela va donner et quelles seront les conséquences économiques", confie ainsi Caroline Lemaire, gérante d'une chambre d'hôtes à Calais.
Pour passer ce cap, la ville a voulu renforcer son attractivité. Calais dispose désormais du label de station touristique et s'est dotée d'une vitrine : le gigantesque dragon de bois et d'acier qui fait désormais la renommée de la cité des six bourgeois.
Natacha Bouchart, la maire (LR) de Calais, veut se doter d'une dernière arme. "Une zone de duty-free, en dehors du port et du tunnel qui donnerait une attractivité supplémentaire pour le centre-ville et l'agglomération".