L’ex candidate RN à la présidentielle est dans le Pas-de-Calais. Dimanche 11 septembre, la députée et conseillère départementale a fait sa rentrée politique dans son fief d'Hénin Beaumont. Dans son viseur : la crise énergétique.
Elle est de retour dans son fief. Marine Le Pen, députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais, a fait sa rentrée politique dans les allées de la braderie annuelle de la ville d’Hénin-Beaumont.
Au programme : bain de foule et échanges avec ses soutiens locaux. Lors de son discours de rentrée, Marine Le Pen a promis d’imposer "gré ou de force" l'actuelle crise de l'énergie au programme du Parlement.
Une “régression du pays” antérieure à la guerre en Ukraine
Avertissant de "rationnements, restrictions, délestages, pénuries" à venir en raison de difficultés à s'approvisionner en gaz et à produire de l'électricité, elle a regretté que le Parlement ait rejeté sa proposition de session extraordinaire sur l'énergie.
"C'est un sujet essentiel immédiat mais on nous met, nous députés, au chômage technique", a-t-elle souligné. Elle a fustigé le "gadget" que constitue selon elle le Conseil national de refondation (CNR), constitué jeudi par le président de la République Emmanuel Macron et "quelques uns de ses copains pour faire mine de s'intéresser au sujet".
Chauffage, piscines, éclairage, déplacements… Avertissant que "tout ce qui nous apparaît comme des évidences puisse être remis en question", Marine Le Pen a pointé du doigt une "épuisante et humiliante régression du pays". Selon elle, il s’agit de la conséquence "d'erreurs politiques anciennes" plutôt que de la guerre en Ukraine.
“Complètement neutre” pour sa succession au RN
Elle s'est positionnée, par ailleurs, au-dessus de la campagne pour sa succession
à la tête du parti d'extrême droite. Les deux candidats en lice pour ce poste, à savoir l’actuel président par intérim du RN Jordan Bardella et Louis Aliot, maire de Perpignan (Pyrénées-Occidentales), étaient en campagne ce week-end.
"Il y a deux candidats ... de qualité", a-t-elle estimé, soulignant avoir passé avec tous les deux "de nombreuses années de combats communs". "Je resterai complètement neutre", a-t-elle assuré. L'élue nordiste assure vouloir laisser "aux adhérents le soin de choisir celui qui leur paraît le plus performant".
Elle a également souhaité "bon vent" au polémiste d'extrême droite Eric Zemmour, qui doit clore dimanche soir une université d'été cruciale pour l'avenir de son mouvement.