S'habiller à prix cassés, chiner une pièce vintage sans se ruiner… Pour améliorer leur pouvoir d'achat, de nombreuses personnes cherchent à faire des affaires en vue de la rentrée, notamment dans les enseignes de seconde main. La plus grande boutique a ouvert ce samedi 24 août 2024 dans le Pas-de-Calais.
700 m2 de bons plans ! Ce samedi 24 août 2024, à Bruay-la-Buissière, Ding Fring, la deuxième plus grande boutique de seconde main de France, a été inaugurée. À l'ouverture de cette enseigne, la plus importante des Hauts-de-France, une cinquantaine de personnes étaient en quête de bonnes affaires dès 9 heures 30 du matin.
Parmi elles, Mathis, étudiant, est venu faire des emplettes en vue de la rentrée. Cet étudiant en médecine à Lille paie un loyer de 450 euros chaque mois. Alors pour profiter sans se ruiner, il s'est tourné vers la seconde main. “Si on commence à aller dans des boutiques où c’est neuf, où les prix sont élevés… On ne peut pas se le permettre. Sinon, derrière, on ne mange pas, on ne fait rien”, explique le jeune homme.
Des vêtements à moindre coût
Les bonnes affaires, ce n’est pas ce qui manque ici : en moyenne, le prix des vêtements est divisé par quatre. Alors à quelques jours de la rentrée, Angélique, mère au foyer, cherche un manteau pour son fils Erevan. Les deux ont finalement craqué pour un blouson noir : le petit garçon est ravi. “Prêt pour l’école !”, se réjouit la maman.
On a trois ou cinq vêtements pour 15€, ou même des vêtements de marque pas chers.
Angéliquevenue faire des courses pour la rentrée
Elle est contente de voir l’étendue du choix proposé… Et les étiquettes : “Ça permet d’être un peu à la mode à moindre prix.” Habituée du Relais, l’association qui gère la boutique, elle savait à quoi s’attendre et n’est pas déçue. “On a trois ou cinq vêtements pour 15€, ou même des vêtements de marque pas chers”, explique-t-elle. “Avoir un blouson Levi’s pour 7€50 ou des chaussures Cyrillus pour 12 euros : c’est donné !”
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Consommer de la seconde main, c’est aussi une bonne action pour la planète, comme le souligne Aurélie, venue avec sa fille. “Ça permet de réutiliser des vêtements et ça évite de racheter du neuf. C’est économique mais aussi écologique ! ”, précise la jeune maman. Elle en profite pour remplir sa garde-robe : “Là, je remplis mon panier pour faire des essais avant d’acheter. Ça permet de se faire plaisir, aussi.”
Dix tonnes de vêtements proposés
Avec près de dix tonnes de vêtements, dans les rayons du magasin, il y en a pour tous les goûts. Mais cela ne représente qu'une petite partie des habits collectés chaque année. Ding Fring, le réseau de vente solidaire de prêt-à-porter, a été créé par Le Relais. Cette entreprise à but socio-économique est spécialisée dans la collecte et la valorisation de textiles, chaussures et linge de maison.
“Ce que vous voyez ici dans les magasins, ça représente en moyenne 6 et 7% des vêtements qu’on a récupérés, triés et qu’on remet dans les magasins. Après tout le reste est soit réutilisé, soit recyclé”, raconte Vincent Gambier, responsable du Relais à Bruay-la-Buissière.
Ce que vous voyez ici dans les magasins, ça représente en moyenne 6 et 7% des vêtements qu’on a récupérés, triés et qu’on remet dans les magasins.
Vincent Gambierresponsable du Relais à Bruay-la-Buissière
Mais l’entreprise ne s’arrête pas là : en plus de recycler les vêtements, l’un de ses objectifs est de créer des emplois en insertion. L'ouverture de ce magasin dans le Pas-de-Calais a permis à l'enseigne d'embaucher 10 personnes. Sur l’ensemble du Nord Pas-de-Calais, depuis sa création en 1994, Le Relais a ouvert 18 boutiques. En 2023, l’entreprise a trié 12 984 tonnes de textiles, linges et chaussures. Elle embauche au total 338 personnes, dont 52 en insertion.
Avec Jules Beaucamp
