La députée Rassemblement National de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais et cheffe de file du groupe RN à l'Assemblée nationale, a repris le chemin du terrain ce dimanche 8 septembre 2024 dans son fief d'Hénin-Beaumont.
Flanquée du maire d'Hénin-Beaumont, Steeve Briois et du député Rassemblement National de la 12ème circonscription voisine, Bruno Bild, la patronne du groupe RN à l'Assemblée a effectué sa traditionnelle rentrée politique en sillonnant les étals de la braderie locale. Dans son fief d'Hénin-Beaumont, au cœur de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais dont elle est la représentante parlementaire depuis 2017, Marine Le Pen s'est prêtée au jeu des questions pressantes des journalistes et notamment sur l'influence qu'on lui a attribuée dans la nomination du Premier ministre Michel Barnier.
Seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en oeuvre le projet du Rassemblement national.
Marine le Pen, députée de la 11ème circonscription du Pas-de-Calais
"Je ne suis pas DRH d'Emmanuel Macron et par ailleurs je pense que seul un Premier ministre du Rassemblement national peut mettre en œuvre le projet du Rassemblement national", a-t-elle martelé.
Marine Le Pen a été interrogée sur un article du JDD affirmant que le président de la République l'avait appelée jeudi pour s'assurer que le RN ne censurerait pas le nouveau Premier ministre avant son discours de politique générale, après des propos très critiques tenus par le député RN Jean-Philippe Tanguy. "Je n'ai pas eu d'échange avec Emmanuel Macron", a encore assuré Mme Le Pen.
"Nous avons été reçus par Emmanuel Macron, nous avons dit (...) quels étaient pour nous les critères, les conditions qui entraîneraient une non-censure immédiate de la part du Rassemblement national, du Premier ministre qui serait choisi", a-t-elle enfin déclaré.
Rappelant aussi au passage que Michel Barnier : "a fait l'intégralité de sa carrière dans une famille politique qui n'a fait que décevoir les Français par rapport aux promesses qui ont pu être faites par cette famille politique tout au long des décennies".
Ainsi Marine Le Pen a prévenu : "Il est de notre devoir de rendre justice autant que possible aux volontés exprimées par les Français et de mettre le futur gouvernement sous surveillance. Nous n'accorderons pas de blanc-seing, que les choses soient encore là très claires. Si au fil des semaines les Français devaient être à nouveau oubliés ou maltraités, nous n'hésiterons pas à censurer le gouvernement."
Nous serons amenés dès les premières semaines, à indiquer au Premier ministre les lignes rouges et les mesures que nous jugeons importantes.
Marine Le Pen
Et pour ne pas être censuré, le futur gouvernement devra respecter certaines conditions dictées par le Rassemblement National : " Nous serons amenés dès les prochaines semaines, à indiquer au Premier ministre les lignes rouges et les mesures que nous jugeons importantes et dont la prise en compte est indispensable afin de respecter le vote de nos 11 millions d'électeurs."
Marine Le Pen a par ailleurs indiqué se préparer à de futures échéances législatives qu'elle entrevoit déjà d'ici un an.
Avec AFP