L’arrivée des réacteurs nucléaires EPR2 sur le site de Gravelines accélère le marché de l’emploi des Hauts-de-France

La construction des deux réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) sur le site de la centrale de Gravelines, mobiliserait plus de 8000 emplois pour le chantier puis environ 800 personnes pour son fonctionnement. Un vrai boom pour l’emploi local.

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Sur le terrain adjacent à la centrale nucléaire de Gravelines, l’entreprise TotalEnergies a déjà entamé le démantèlement de ses cuves de pétrole. En lieu et place, deux EPR2 vont être construits par EDF. D’une puissance de 2 fois 1670 MWe, ils viendront compléter la production en électricité de la centrale existante de Gravelines. Cette dernière, composée de 6 unités mises en service en 1980 et 1985, produit chaque année 28,2 milliards de kWh, soit environ 60% des besoins en électricité des Hauts-de-France. Actuellement sur le site près de 2000 salariés EDF y travaillent ainsi que 1800 permanents d’entreprises prestataires.

Des besoins de recrutements pour des emplois durables

Ces futurs EPR2 devraient être mis en fonction à l’horizon 2040.  Au plus fort du chantier entre 2030 et 2036, 8000 personnes seront amenées à travailler sur le site. « On va faire appel à tous les métiers dans les domaines de la mécanique, de l’électricité, de l’industrie du bâtiment et il y en aura pour tout le monde et dans tous les niveaux de formations et de compétences : ouvriers, techniciens et ingénieurs… Il y aura du travail pour tout le monde et pour longtemps ! » s’exclame Antoine Ménager, directeur du débat public EPR2 chez EDF.

Une aubaine pour le bassin d’emploi du Dunkerquois mais plus largement pour le territoire alentour renommé « le carré magique » par les collectivités locales, qui s’étale de Dunkerque à Calais et de Saint-Omer à Hazebrouck. « Le secteur du nucléaire est très porteur. Dans les Hauts-de France, la filière représente environ 4500 emplois durables et à Gravelines, 800 postes seront nécessaires pour le fonctionnement des EPR2. Notre enjeu est donc de pourvoir aux besoins des entreprises du nucléaire mais aussi de celles des gigafactories, soit près de 25 000 emplois. Ici pour Dunkerque, on n’a jamais connu ça depuis l’arrivée d’Arcelormittal dans les années 60. C’est un formidable essor économique qui nous attend ! » se réjouit Eric Descheyer, directeur de l’agence France Travail de Gravelines.

Afin d’anticiper cette main-d’œuvre locale, EDF, France Travail et les collectivités locales multiplient les forums des métiers. De nombreuses entreprises y proposent des emplois directement ou indirectement liés au secteur. « Quand on parle du nucléaire, on pense à des ingénieurs qualifiés, or, il existe pléthore de métiers autour de cette activité, comme des soudeurs, tuyauteurs, mais aussi des postes de gardiens de sites, des agents de logistiques ou de nettoyage, comme nous le proposons » fait remarquer Willy Frebour, directeur des opérations chez OMS Energie. Comme lui, les représentants de 35 entreprises étaient présents sur le Salon des métiers du nucléaire vendredi à Gravelines. Lors de cet évènement, employeurs et entrepreneurs recherchaient tous les profils peu importe les critères d’âge, de sexe et de compétences. Et la filière séduit ! De nombreux demandeurs d’emploi s’y précipitent, à l'image de Pierre, plusieurs CV en main, qui démarche les entreprises. « Je suis venu donner un nouvel élan à mon parcours professionnel. J’ai 31 ans et après une licence en management et 10 ans d’activité dans la restauration en France et dans le monde, j’ai envie de tester autre chose. Comme je suis Calaisien et que le domaine du nucléaire est en pleine expansion, c’est le moment ou jamais pour une reconversion quitte à reprendre, deux ou trois années d’étude. »

 

Mais, si l’attractivité pour ce secteur semble réelle, des qualifications spécifiques sont intrinsèques aux métiers du nucléaire. En guise de coup de pouce, la région finance et allège les dispositifs de formations pour faciliter les reconversions et l’accès à de nouvelles compétences. De son côté, depuis 2021, la filière nucléaire française, l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, l’Union Française de l’Electricité, France Industrie et France Travail, ont créé l’Université des métiers de l’industrie. Cette initiative vise à dynamiser la formation des jeunes aux métiers du nucléaire à travers de nouveaux cursus ou encore l’accès à des bourses d’études.

 

Un calendrier chargé qui impacte profondément le territoire

Si la filière du nucléaire s’active dès maintenant aux recrutements des futurs salariés, c’est que le programme est serré ! Un débat public démarrera dès cet été, suivi de près d’une enquête publique. « Dans cette longue et belle histoire, il faut commencer par présenter le projet au public, en débattre avec lui, l’enrichir et au vu de ça, on entamera le processus des autorisations pour obtenir le début des travaux » explique Antoine Ménager, directeur du débat public EPR2 chez EDF. Le lancement du chantier est prévu en 2026. En 2031, le premier bâtiment devrait voir le jour pour une mise en service estimée à 2039.

EDF souhaite collaborer avec les collectivités locales et les entreprises des gigafactories en cours d’implantation pour imaginer les transformations du territoire nécessaires aux besoins des différents projets. Logements, services de transports, de santé et d’économie locale, tous les aspects de ce nouvel éco-système seront imaginés et travaillés collégialement.

 

 

 

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