Pour répondre aux besoins de main-d’œuvre dans le secteur électrique, Enedis, Ramery et DS Travaux s’associent au lycée professionnel Léopold Boilly de La Bassée. Les élèves du bac pro métiers de l’électricité bénéficient désormais d’un accompagnement privilégié.
Avec 3800 embauches par an dans la filière des réseaux électriques dans les années à venir, les besoins sont croissants. Au lycée professionnel Louis-Léopold Boilly, le Bac pro MELEC (Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés) vient d’être renforcé par un nouveau dispositif. En plus de se diriger vers les métiers du tertiaire, de l’industrie et de l’habitat, les lycéens pourront choisir la filière “réseaux électriques”.
100% d’élèves en insertion professionnelle ou en poursuite d’études
Ce partenariat du lycée Boilly avec Enedis et deux entreprises, Ramery et DS Travaux, est une première dans la Région Hauts-de-France. Grâce à ce projet, les élèves bénéficieront d’un suivi particulier. “Il y aura un mentor pour chaque jeune au sein des entreprises, qui les suivra dès la seconde jusqu’à la fin de leur scolarité”, explique Fleur Entressangle, proviseure du lycée. “En terme d’accompagnement, on ne peut guère faire mieux. On propose à nos salariés de devenir mentor car c’est un critère pour diminuer l’échec scolaire”, nous précise-t-on du côté de l’entreprise.
Avec six semaines de stage en seconde et dix semaines en première et en terminale, l’accès privilégié à des recruteurs du secteur électrique est une aubaine. “Les entreprises se sont engagées à accueillir et former nos élèves en stage… Et à les employer !”, se réjouit la directrice. Le projet est prometteur : “Normalement on devrait avoir 100% d’élèves qui seront en insertion professionnelle ou en poursuite d’études en alternance à l’issue de ce bac pro”.
Pour faire face à la hausse de ses activités, Enedis France prévoyait 2 900 embauches rien qu’en 2023, en CDI et en alternance. Le plus haut niveau de recrutement et d’effectifs de l’entreprise depuis 2016.
Former les jeunes aux métiers de demain
Grâce à ce partenariat, Enedis entend “renforcer l’employabilité et dynamiser la formation” de ses futurs collaborateurs. L’entreprise a à cœur d’accompagner les lycéens : “On travaille sur un système de professeurs associés. Des salariés avec une vraie expérience auront l’opportunité de professionnaliser les jeunes à des gestes métiers, à des savoirs et des savoirs-être.”
Avec les grands projets industriels de la région Hauts-de-France, comme l’arrivée des gigafactories, les lycéens du bac pro MELEC auront des débouchés dans la région. “Par ailleurs, les métiers de l’électricité évoluent avec la transition énergétique”, précise Enedis. “Il faut former les jeunes aux métiers de demain”.
Le contrat qui scelle le dispositif a une durée d’au moins trois ans et sera ensuite reconduit tacitement. Pour Enedis, l’objectif est de réaliser un partenariat similaire avec quatre autres établissements des Hauts-de-France à la rentrée 2024.
Féminiser la filière
La proviseure, Fleur Entressangle, espère que ce dispositif attirera notamment les lycéennes vers cette filière. Il n’y a pour le moment en effet aucune fille parmi les quarante-cinq élèves du Bac pro MELEC. “J’aimerais bien que la filière soit mixte”, déplore la directrice. “Il y a un contexte social qui fait qu’on a tendance à encourager les filles à aller vers le soin, et les garçons à aller vers l’industrie ou le bâtiment.” A l’échelle d’Enedis France, le taux de féminisation est passé de 15% en 2008 à 25,23 % à fin 2022.
