Moins de 72 heures après avoir arraché la qualification aux tirs au but sur la pelouse du Paris FC, Lens se déplace à Troyes ce vendredi (18h00) pour décrocher son billet pour le barrage contre le 18e de L1.
"On va aborder ce match comme une finale. Et une finale, ça se gagne. Il faudra des guerriers sur le terrain car ça va être un match difficile", lance l'attaquant troyen Kevin Fortuné, qui avait débuté la saison...à Lens avant de rejoindre l'Aube à la fin du mercato estival.
Trois jours après avoir écarté difficilement le quatrième de la saison, le PFC, les Sang et Or, qui avaient terminé cinquièmes, compte bien récidiver sur le terrain de l'Estac, l'équipe en forme du moment, qui a fini sur le podium de L2 derrière Metz et Brest. Malgré la fatigue, les Artésiens croient en leur chance et n'auront pas, une fois n'est pas coutume, à enfiler le costume de favori.
"On est libéré au niveau de l'état d'esprit. Pendant le championnat, on avait cet objectif d'être dans le Top 5. On ne jouait pas libéré. On est les petits challengers mais on va jouer notre coup à fond", souligne l'entraîneur lensois Philippe Montanier. "On est capable de passer outre la fatigue car on est affûté. Je pense que ça va surtout se jouer dans la tête", ajoute le milieu belge Guillaume Gillet.
Son analyse est partagée par son ancien coéquipier Kevin Fortuné: "On a la chance d'avoir un temps de repos supérieur aux Lensois qui ont joué 120 minutes mardi. Mais, dans un tel match, le mental peut parfois prendre le dessus sur le corps et donner l'énergie nécessaire."
Le dernier match de Nivet ?
Le RCL aura tout de même fort à faire pour passer l'obstacle troyen tant les Aubois sont sur un nuage depuis trois mois. En effet, ils ont fini la saison en boulet de canon (11 victoires et 3 nuls) et comptent bien disputer un nouveau barrage face au 18e de L1, comme en 2017, quand ils avaient pris le meilleur sur Lorient (2-1, 0-0).
"Même s'il est important d'être dans une bonne dynamique, ce sera malgré tout différent", tempère l'entraîneur portugais de l'Estac Rui Almeida. "Il faut que chaque joueur entre sur le terrain en ayant conscience de ce qu'il a à faire, individuellement et collectivement."
En plus de la perspective de la montée, Troyes aura à coeur de se qualifier pour offrir à son capitaine Benjamin Nivet une dernière occasion de briller et une sortie par la grande porte. L'exemplaire vétéran (42 ans) a en effet annoncé la semaine dernière qu'il allait arrêter sa carrière après 22 saisons professionnelles, dont plus de 12 à l'Estac. Le match de vendredi pourrait donc être son dernier si Lens l'emporte.
Si la rencontre s'annonce disputée sur le terrain, elle le sera aussi en tribunes. Après la marée Sang et Or de 7000 supporters qui avait investi Charléty mardi, environ 3500 sont attendus vendredi au Stade de l'Aube. "Notre public nous donne de la force. La ferveur nous pousse", estime Philippe Montanier. "On a des supporters de niveau Ligue des Champions, un stade de niveau européen et de bonnes infrastructures. Mais tout se joue sur le terrain pour arriver en Ligue 1."