Fête de la Sainte-Barbe dans le bassin minier : itinéraires, rendez-vous... un programme tout feu, tout flamme

Etincelles, feux d’artifice, spectacles de feu et mises en lumières, la Sainte-Barbe illumine le patrimoine minier ce premier week-end de décembre

Véritable festival des arts et du feu, chaque année le premier week-end de décembre, la flamme de la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, des pompiers et des artificiers, est ravivée dans le Bassin minier grâce à des compagnies de renommée internationale qui se produisent dans des lieux symboliques de l’histoire minière, inscrits pour certains au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

De la base 11/19 de Loos-en-Gohelle, au 9-9bis de Oignies en passant par le quartier Saint-Amé à Liévin, les Grands Bureaux de Lens, ou encore les hauts lieux de la mémoire minière, c’est un programme tout feu tout flamme qui embrase dès ce vendredi 1er décembre 2023 la cité minière.

Trois jours de spectacles lumineux et enflammés à la tombée de la nuit, en hommage aux mineurs, aux pompiers et aux artificiers. Pour Florence Dupont, responsable communication de l’office de tourisme Lens-Liévin, "le festival est ancré dans les racines du Bassin minier, mais avec cette volonté de le projeter vers demain, en lui apportant une programmation avec des compagnies référentes ».

Trois jours de spectacles gratuits

Trois jours de spectacles gratuits pour toute la famille, chaque soir, à la tombée de la nuit. Des lieux qui s’embrasent, dans des ambiances très différentes, parfois poétiques, parfois apocalyptiques, mais toujours spectaculaires, comme pour l’ouverture du festival, ce vendredi à 19H45. Dans les jardins de la Faculté des Sciences Jean Perrin à Lens, vous pourrez assister à un spectacle visuel et sensoriel à couper le souffle. La Pyroue infernale, un spectacle que l’on doit à l’artiste circassien et artificier Seb Manach. Le mélange d’un agrès de cirque monumental de 8,50 m de haut, une « roue de la mort » et la magie de la pyrotechnie. Une performance aussi puissante que poétique.

Autre moment fort de ce festival, la Procession, samedi à la Base 11/19 à Loos-en-Gohelle, à partir de 17h30, pour laquelle il vous faudra vous équiper de bonnes chaussures et d’une lampe frontale. Comme chaque année, à la tombée de la nuit, la ville de Loos-en-Gohelle propose une montée sur les emblématiques terrils du 11/19, avec Les Caribous des terrils. À la redescente, on se réchauffe avec un bol de soupe, et on entonne en chœur l’hymne de Sainte-Barbe.

Une soirée de sons, d’histoires et de feux

S’ensuit une autre installation majestueuse, celle de la Compagnie La Machine, avec son spectacle Incandescences, une pièce créée pour le Métaphone, rythmant la soirée et dialoguant avec la pyrotechnie. Une soirée de sons, d’histoires et de feux.

Dimanche à Liévin, ne manquez pas dès 17H30, la procession des Gueules Noires. Au départ de l’Hôtel de ville, et entourée des anciens mineurs qui veillent sur elle comme elle veillait sur eux, la statuette de Sainte-Barbe défile dans les rues, jusqu’à l’église Saint-Amé. Un cortège animé tout au long du parcours, par des fanfares et par de drôles d’engins musicaux de la compagnie Dynamogène : la Cymbalobylette, véritable batucada mécanique, le Rotocloche, triporteur à mélodies, et le Rastaferraille, qui produit de la musique électrique à tous les étages, vont impulser une ambiance de feu au cœur de la déambulation, renforcée par la présence du char de la compagnie Louxor avec son Horloge Mécanique.

Tambours du Bronx

Direction ensuite, le pied du chevalement de Saint-Amé, pour le final à 19H45, de cette sixième édition du festival de la Sainte-Barbe qui s’annonce explosif, avec la présence des Tambours du Bronx. Après avoir joué partout dans le monde et notamment sous la Tour Eiffel en 2000, lors d’un concert de Johnny Hallyday, les Tambours du Bronx vont électriser le quartier.

Animés par leur passion furieuse des percussions, ces seize artistes font résonner leurs bidons avec une énergie puissante, tranchante, violente, pendant près d’une heure de show gratuit. Assurément un des moments forts du festival depuis sa création, avant le point d’orgue final de cette grande fête, l’embrasement du chevalement, avec un spectacle pyrotechnique unique en son genre, pour finir de célébrer, celle, qui est aussi la patronne des artificiers. De quoi cette année encore, faire pétiller les yeux des petits et des grands.