Pour la promotion de son spectacle à Lille, fin janvier, l'humoriste "Marie s'infiltre "a publié une vidéo sur Lens. Et ça ne fait pas rire certains Lensois.
"Je vais à Lens, c'est sympa non ?", demande Marie s'infiltre devant la Gare Lille-Flandres. Dans sa dernière vidéo "A Lens, on danse !", la comédienne de 28 ans brosse un portrait cinglant de la ville du Pas-de-Calais.Connue pour le ton satirique utilisé dans ses vidéos, les trois minutes sur Lens recyclent des clichés mille fois entendus comme le chômage, la météo ou le manque de dynamisme, avec un accent ch'ti jugé gênant.
"D'habitude je la trouve drôle, mais dans cette vidéo, c'est : "venez voir Lens, la ville la plus pourrie du Pas-de-Calais."", juge une Lensoise. Sur les réseaux sociaux, des internautes s'insurgent contre le "mépris", porté par Marie Benoliel, de son vrai nom.
Elle veut quoi Marie s'infiltre a sortir qu'y a rien a faire dans le Nord, a pseudo imiter notre accent, a venir faire la parisienne méprisante? Allez remballe bouge de Lens, bouge de notre région
— Roude Girl ⚒️ (@LMehediw) 7 janvier 2020
La comédienne invitée à redécouvrir la cité minière
Depuis, l'agglomération Lens-Liévin a lancé plusieurs appels pour que la comédienne revienne puisqu'il y a "tant de choses à découvrir et à faire" .
Sébastien Casari, directeur de cabinet à la communauté d'agglomération de Lens Liévin, a déclaré à France 3 : "On aime bien l'humour, mais je pense qu'il y a certaines limites à ne pas dépasser."
Une autre vidéo tournée à Lille
Dans un précédent épisode sur Lille, la Youtubeuse lance à une passante : "Je m'attendais à voir des racistes, des ivrognes, des pauvres et des chômeurs."Cette série vidéo s'inscrit dans la promotion de son spectacle, qui aura lieu le 23 janvier au théâtre Sébastopol.
Connue du grand public pour son infiltration au défilé Chanel lors de la Fashion Week à Paris, elle a aussi créé la polémique en novembre 2019, pendant la manifestation "Nous Toutes". Elle s'est rendu, cravache à la main, à la marche contre les violences faites aux femmes. Elle tenait en laisse deux hommes torse-nu.