Des Terminales du Lycée privé Saint-Paul de Lens ont probablement sauvé la vie de leur professeur de maths, victime le 12 novembre dernier en pleine classe d'un arrêt cardiaque. Calmes et organisés, ils luis ont prodigué les premiers gestes de secours avant l'arrivée du SAMU.
"Le personnel soignant a été très surpris de leur cohésion, au sein de la classe... de leur sang-froid et de leur maturité", remarque Isabelle François, directrice du lycée privé Saint-Paul à Lens, qui confirme l'histoire survenue le 12 novembre dernier dans son établissement et révélée par La Voix du Nord.
Ce lundi là, une classe de Terminale suit son cours de maths dans des conditions tout à fait normales. Mais soudainement, l'enseignant s'est effondré, victime d'une crise cardiaque. Obligeant les élèves à réagir immédiatement.
Bons réflexes
"Les élèves ont su très bien réagir collectivement pour alerter les secours dès le départ, raconte Mme François. Ils se sont organisés naturellement, sans trop se parler, pour procéder aux premiers gestes de secours. Ce qui a permis de gagner du temps".
A l'arrivée de membres de l'équipe pédagogique dans la classe, les lycéens avaient déjà appelé le 15 et prodigué les premiers gestes de secours à l'enseignant, dont le pouls ne répondait plus. "Ils ont tout de suite été pris au sérieux par le médecin régulateur du SAMU, ils sont su utiliser les bons termes", explique la chef d'établissement. "Les gestes venaient très vite. J’ai pris sa main pour sentir son pouls, son cœur battait. Je lui ai dit +Serrez ma main+, il n’a pas réagi. Sa respiration s’est espacée et il n’a plus eu de pouls, il est devenu tout bleu", a raconté une lycéenne au quotidien régional
Formés aux premiers secours
Ce sont des élèves titulaires du PSC1, diplôme de secourisme, qui sont intervenus calmement et ont même commencé le massage cardiaque avant l'arrivée des professionnels.
"La plupart ont été formés aux premiers gestes en collège, ou de part leurs activités péri-scolaires, comme la participation à un stage BAFA, où l'entraînement d'équipes sportives", souligne Isabelle François.
Mais la tenue de cette formation au PSC1 dans le secondaire serait aléatoire. "Au collège c'est très variable d'un établissement à l'autre, remarque-t-elle. Au lycée Saint-Paul, on le propose à ceux qui le souhaitent. Chaque année des élèves sont formés. Nous avons déjà trois sessions complètes pour cette année. Peut-être que ce qu'il s'est passé là motivera d'autres personnes", ajoute Mme François.
Si ces élèves de Terminale, pour certains jeunes majeurs, ne se sont pas affolés au moment de réagir au malaise de leur professeur, un certain nombre d'entre eux ont été choqués une fois l'événement passé, et la victime transportée à l'hôpital (où elle se trouve toujours actuellement).
Comme le protocole l'exige en pareille situation, toute la classe a pu bénéficier d'une cellule médico-psychologique d'urgence ouverte dans la foulée par le SAMU.