Les supporters des deux camps s'attendent à un match disputé alors que l'équipe de Lille est décimée par sept cas de Covid.
Ce mardi 4 janvier, le RC Lens et le LOSC disputeront un seizième de finale de Coupe de France attendu même si tous les supporters ne pourront pas venir au stade à cause de la jauge sanitaire de 5 000 personnes et de l'interdiction de déplacement qui concerne les Lillois.
Dans les tribunes gelées du stade ou devant la télévision, peu importe, dans la tête des supporters résonne la formule consacrée : "un derby ça ne se joue pas ça se gagne".
Cela n'empêche pas Bernard Magnier, 70 ans, supporter du LOSC, d'exprimer certaines réserves : "Je suis plutôt sceptique sur la victoire. Lens n'est pas trop mauvais en ce moment". Il se demande qui dans son équipe est en capacité de marquer des buts : "devant on n'a pas grand monde", s'inquiète-t-il. Les buteurs habituels sont suspendu (Yilmaz), blessé (Weah), covidé (David) ou parti au mercato (Ikoné). Bernard a par contre bien identifié les joueurs qui, au RC Lens, pouvaient être dangereux : "Seko Fofana et Gaël Kakuta me font peur. Surtout Fofana, il en veut."
C'est le premier match de l'année pour les deux équipes. Et cela apporte également son lot de questions : "Quelle sera la forme des joueurs après la trêve ? Il est encore tôt dans l'année pour jouer", remarque le supporter.
Du côté des supporters lensois interrogés, le doute ne prenait pas autant de place : "nous sommes au complet et nous ne craignons personne", estime par exemple Willy Butez, du groupe de supporters Turbulens, situé à Calais. Quand il s'agit de décrire son état d'esprit avant le match, Jonathan Deleau, président du groupe de supporter KSO, le résume en un souhait concis : "qu'on les batte, point". Les membres de KSO ne seront pas au stade ce soir, en protestation contre la jauge de 5 000 personnes autorisée par le gouvernement.
Willy Butez sera au stade avec son fils ce soir et s'attend à un match disputé mais remporté par son club : "ils ont un très beau jeu", concède-t-il concernant le Losc. Il regrette aussi que le stade ne puisse pas accueillir plus de monde. Et que pense-t-il de l'interdiction de déplacement qui touche aux supporters lillois ? "On va passer ce chapitre-là", conclut-il.