La troisième année sera-t-elle la bonne ? Le RC Lens, favori du Championnat, entame lundi à Auxerre (20h45) une nouvelle mission retour en Ligue 1, avec des moyens élevés mais un effectif remanié.
Le coup était passé si près... Les Lensois ont longtemps cru tenir la saison passée leur billet pour les barrages, jusqu'à ce qu'Amiens, par un but au bout des arrêts de jeu lors de la dernière journée, les renvoie à leurs études en Ligue 2, à une frustrante 4e place. "Il faut oublier la saison dernière et se projeter sur celle qui arrive", lance l'entraîneur Alain Casanova.
"Cette année, une douzaine d'équipes peut prétendre à la montée. Une fois de plus, le Championnat sera serré avec, par exemple, Lorient ou Nancy qui seront compétitifs. Il y a cinq places qualificatives et il faudra être costaud jusqu'au bout"... et d'entrée ! Car les Sang et Or débuteront la saison par le plat de résistance : avec Auxerre, Nîmes, Sochaux, Brest et Lorient, ce n'est pas moins de cinq prétendants à la montée qu'affrontera le Racing lors des six premières journées.
Les Lensois devront ainsi vite trouver une solution pour soigner leur talon d'Achille de l'année passée : l'efficacité à Bollaert, où ils ont laissé échapper 24 points. Un comble quand on joue devant près de 30.000 spectateurs de moyenne, la meilleure affluence de Ligue 2, et de loin !
13 départs
Un baptême du feu attend le nouvel effectif lensois, chamboulé à l'intersaison par le départ de treize joueurs. Parmi eux des titulaires, comme le milieu de terrain Benjamin Bourigeaud (Rennes), et les défenseurs Karim Hafez et Kenny Lala (Strasbourg). "Nous avons gardé l'ossature et nous apportons quelques touches à notre effectif", précise le président Gervais Martel.
Alain Casanova espère encore le recrutement d'un latéral, d'un milieu et d'un joueur offensif, en plus des six recrues déjà présentes. Le club nordiste a, comme la saison passée, tenté des coups, avec l'attaquant croate Ivan Lendric (Sarajevo) ou le latéral grec Christos Tasoulis (Panionios).
Des paris nécessaires pour maintenir un budget à l'équilibre devant la DNCG, le gendarme financier du foot français, car la montée en Ligue 1 n'a pas qu'un intérêt sportif : elle est primordiale sur le plan des finances pour l'actionnaire principal Solferino, qui a repris le club en mai 2016. Avec un budget estimé à 41 millions d'euros, de loin le plus élevé du Championnat, le club doit avoir des résultats pour maintenir la voilure.
Arnaud Pouille a été désigné directeur général cet été avec pour objectif d'apporter davantage de sérénité financière auprès de l'actionnaire principal. Et cette fois-ci, sur tous les terrains, il faut que ça marche.