Les proches de Lindsay, la collégienne qui s'est donné la mort à Vendin-le-Vieil, sont reçus ce lundi après-midi par le ministre de l'éducation. Pap Ndiaye demande aux chefs d'établissement une réaction "systématique et complète" en cas de harcèlement. Cela passe notamment par le programme pHARe.
pHARe pour programme de lutte contre le harcèlement à l'école. Depuis la rentrée 2022, il est obligatoire dans toutes les écoles et collèges. Mots-clés du dispositif mis en place par le ministère de l'Education nationale : mesurer le climat scolaire, éduquer, prévenir, former, intervenir.
Mais comment ?
Quand les établissements signent la charte, ils s'engagent entre autres à :
- former une équipe d’élèves-ambassadeurs
- organiser 10 heures d’apprentissages annuelles pour les élèves du CP à la 3e
- mettre en place un atelier de sensibilisation pour les familles et les parents
Selon le ministère, 86 % des collèges et 60 % des écoles étaient inscrits au programme en mai 2023.
Après le suicide de Lindsay à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, le 12 mai dernier, Pap Ndiaye s'est adressé aux chefs d'établissement. Dans un mail, envoyé vendredi dernier, le ministre de l'Education nationale précise, selon France Info : "en cas de signalement d’une situation de harcèlement scolaire, le chef d’établissement ou le directeur d’école doit appliquer les mesures visant à lutter contre le harcèlement dans son établissement".
Face à un signalement de cas de harcèlement, notre réaction doit être systématique et complète
Pap Ndiaye, ministre de l'Education nationaleFrance Info
Avant de recevoir la famille de Lindsay ce lundi après-midi, le ministre rappelle le protocole, issu du programme pHARe de l'Education nationale.
Une visite très attendue par les proches de la collégienne de 13 ans : "nous attendons que le ministre nous montre qu'il a bien pris conscience du degré de gravité de ce drame humain et au-delà, du fléau que constitue le harcèlement scolaire qui gangrène tous les collèges de France", a réagi Me Pierre Debuisson, avocat de la famille de Lindsay, interrogé par l'AFP.
Facebook et Instagram
Quatre plaintes ont été déposées, après le suicide de la jeune fille, contre la direction du collège, l'académie de Lille, les policiers chargés de l'enquête ainsi que les réseaux sociaux Facebook et Instagram France.
Le ministre a promis une réponse ferme à ce sujet : "avec d'autres ministères nous allons nous concerter et agir de manière extrêmement ferme à l'égard des réseaux sociaux car au-delà de ce qu'ils peuvent dire, nous savons que leur réaction est trop lente et certainement pas à hauteur de ce que nous attendons de leur part".
Les proches de Lindsay sont attendus rue de Grenelle à Paris dans l'après-midi.