La crise du Covid-19 génére de trés nombreux déchets hospitaliers. Leur traitement s’effectue, comme pour les déchets ménagers, par incinération en raison de leur dangerosité. Une mission assurée par le centre d'incinération de Noyelles-sous-Lens pour les hôpitaux de la région.
Au centre d'incinération de Noyelles-sous-Lens, tous les jours depuis la mi-mars, des conteneurs jaunes arrivent par dizaine en provenance de plusieurs hôpitaux du Nord-Pas-de-Calais. Le secteur médical est confronté à une augmentation des quantités de ses déchets à incinérer, c'est pourquoi aujourd'hui, l’activité du site l'oblige à tourner 7 jours sur 7.Eviter la contamination
Première étape, la pesée, une manière d’assurer la traçabilité de ces trés nombreux produits contaminés. Laurent Saintive, adjoint au chef du centre d’incinération constate que l’activité du site a doublé :" le nombre de conteneurs à gérer est devenu très important. Les locaux qui servent au stockage débordent. Pour notre personnel, c’est difficile d’arriver à gérer tous ces conteneurs en provenance de dizaine d'hôpitaux de la région."
Pansements, matériel d’analyse, bistouris, seringues... Tous ce qui n’est pas recyclable au sein des hôpitaux se retrouvent dans ces conteneurs. Autant de produits qui pourrait faire peur et pourtant, durant la crise, les salariés ont toujours répondu présents. " Nous sommes en bout de chaîne pour faire l’incinération de tous ça et après il faut aussi désinfecter les bacs " souligne Jérémy Dhermand, employé du centre.
Incinération 7 jours sur 7
Une mission essentielle avec des mesures de sécurité maximales. Les salariés portent des blouses et des masques avec visières. Ce qui n’était pas le cas avant la crise sanitaire. Au cœur du centre d’incinération, les sacs jaunes en provenance des hôpitaux sont mélangés aux autres sacs poubelles. Le tout est ensuite envoyé dans l’incinérateur qui tourne à plein régime.
" L’ensemble de ces déchets sont mélangés avec la collecte ménagère, effectuée en porte à porte tous les jours. Tous vont dans un four, incinérés à environ 900 degrés, détruisant l’ensemble des déchets et le virus complétement. " précise Raymond Gorak, directeur du centre d’incinération.
Au final, le centre d’incinération produit de l’électricité, l’équivalent de la consommation de 10 000 personnes. L’histoire retiendra néanmoins que ces salariés de l’ombre ont eux aussi participé à la lutte contre le virus.