En deux ans, le dispositif a permis d'accompagner 10 000 femmes victimes de violences dans le bassin minier.
Écouter les victimes, les protéger, les orienter, mais aussi leur faire comprendre qu'elles ne sont pas seules... Peggy et Claire sont deux policières du commissariat de Lens qui sont dédiées à temps plein à la cellule de traitement des violences sexuelles et sexistes.
Toutes les deux sont en contact avec les personnes qui ont porté plainte ou déposé une main courante la veille. "On recontacte toutes les victimes par téléphone et on fait un point sur leur situation, pour savoir de quoi elles ont besoin comme aide et on les redirige vers des associations adéquates".Je suis arrivée ici en pleurs et je pensais vraiment m'écrouler. Et puis finalement, c'est l'effet inverse qui se passe
"En aucun cas on ne va les juger"
Côté commissariat, les policières gardent le contact par SMS. Les conversations doivent être discrètes pour ne pas éveiller les soupçons du harceleur. Surtout, elles doivent faire comprendre aux victimes qu'elles ne sont plus seules. "En aucun cas on ne va les juger, on est simplement là pour leur dire : 'Voilà, il est arrivé ça, O.K, c'est pas grave, on peut vous accompagner, on peut vous aider', et du coup elles sont contentes parce qu'elles se sentent moins perdues."Comme Céline, la cellule de traitement des violences du commissariat de Lens a pris en charge, en deux ans, près de 10 000 appels de victimes.
3919, numéro de référence
À Lens ou ailleurs, le 3919 Violence Femmes Info constitue le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences. En raison des circonstances exceptionnelles dues à l'épidémie du Covid-19, ce numéro est accessible de 9h à 19h du lundi au samedi.Les victimes peuvent également joindre Police secours (17 ou 112) en cas d'urgence, ou signaler une violence conjugale, sexuelle ou sexiste sur une plateforme en ligne.