Placé en garde à vue ce lundi 5 décembre pour ces motifs, le Youtubeur Norman Thavaud est actuellement interrogé.
Norman Thavaud, star hexagonale de YouTube aux plus de 12 millions d'abonnés, a été placé en garde à vue lundi pour viol et corruption de mineur, a indiqué le parquet de Paris, confirmant une information de Libération.
Celui qui anime la page "Norman fait des vidéos" est selon Libération en garde à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire confiée à la Brigade de protection des mineurs (BPM), pour des accusations "impliquant plusieurs jeunes femmes". Selon le journal, six potentielles victimes ont été entendues par la Justice. Cinq d'entre-elles pourraient avoir été victimes de viol.
Une fan québécoise, M. D., l'avait publiquement accusé en 2020 de l'avoir manipulée pour obtenir des photos et vidéos à caractère sexuel. Elle avait indiqué avoir porté plainte au Canada. Interrogée par l'AFP, elle a confirmé être actuellement en France pour être confrontée à Norman devant les enquêteurs, comme l'a indiqué Libération.
Né à Arras en 1987, son activité "Norman fait des vidéos" existe depuis 2013. Ses vidéos ont été vues plus de 2,7 milliards de fois.
Porte-drapeau d'une nouvelle génération d'humoristes nés sur les réseaux sociaux, ce monteur de formation s'est fait connaître au début des années 2010 avec des séquences inspirées de sa vie quotidienne ("Avoir un chat", "Les toilettes") ou des jeux vidéo ("Luigi clash Mario"). Passionné de stand-up, il est monté sur scène pour deux spectacles en solo entre 2015 et 2020, en plus de quelques apparitions au cinéma ("Mon roi") et à la télévision ("Dix pour cent").
L'entourage du Youtubeur n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat. En 2018, le youtubeur français numéro un, Squeezie (17,6 million d'abonnés) avait dénoncé sur Twitter "les YouTubers (y compris ceux qui crient sur tous les toits qu'ils sont féministes) qui profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels".
Son tweet avait été énormément rediffusé dans le cadre du mouvement #balancetonyoutubeur. Certains témoignages avaient visé Norman.
Avec AFP