Liévin : hommage aux victimes de la catastrophe minière du 27 décembre 1974

Une cérémonie était organisée ce mercredi à Liévin pour rendre hommage aux victimes de la catastrophe minière du 27 décembre 1974. 42 mineurs avaient été tués par un coup de grisou, la plus grande catastrophe minière d'après-guerre.

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27 décembre 1974. Il est 6h19, une explosion retentit dans toute la ville de Liévin. Un coup de grisou a emporté Jean Kubiak, Ahmed Ouchlih, Louis Brasseur et 39 autres mineurs de fond. Des hommes âgés de 25 à 52 ans.

Durant la cérémonie religieuse, organisée ce mercredi matin à Liévin pour commémorer les victimes, le drame était encore dans tous les esprits. 


"Mon mari est la dernière personne qu'ils ont retrouvé", raconte Josiane Dheilly, veuve de mineur. "Ils sont venus, il était 8h30. Quand je suis rentrée dans la grande salle, j'ai vu 42 cercueils. C'est triste vous savez."

Immédiatement, une enquête est ouverte, confiée au juge Pascal, connu pour sa véhémence envers la bourgeoisie locale. Mais, dessaisi 7 mois plus tard, il dénonce alors une caste des puissants qui se protègent entre eux.

"Une caste de puissants"

Les mots du juge Pascal  résonnent encore aujourd'hui. À côté de la cérémonie officielle, à laquelle se trouvaient de nombreux élus, des militants, fils de mineurs eux aussi, dénonçaient le manque de transparence et la responsabilité des dirigeants.

Pour eux, les 42 hommes morts à Liévin sont avant tout les victimes d'un système productiviste. "On est en plein dans la mythologie du mineur, la fierté du métier", explique Jacques Kmieciak du Comité d'initiative pour l'érection d'un mémorial en hommage aux victimes du capitalisme. "On ne stigmatise pas les véritables responsables des catastrophes qui étaient les dirigeants des Houillères, des compagnies."

Lors du procès en appel, la direction des Houillères a été lavée de toute responsabilité. Mais la mémoire des mineurs, elle, n'est pas près de s'éteindre.

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