Les faits ne portent pas sur des "faits sexuels", selon leur avocat.
Quatre religieux de la communauté traditionaliste de Riaumont à Liévin ont été mis en examen jeudi pour "violences légères" sur mineurs par personne ayant autorité, a indiqué à l'AFP leur avocat, Me Eric Morain.A l'issue de leur garde à vue entamée mardi, les quatre religieux - trois quinquagénaires et un trentenaire, dont deux prêtres - sont ressortis libres et ont été placés sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'exercer une activité d'encadrement en lien avec des mineurs, a précisé Me Morain.
"Aucun fait de nature sexuelle"
Un cinquième religieux avait également été placé en garde à vue dans le sud de la France. Sollicité par l'AFP, le parquet de Béthune n'a pas souhaité s'exprimer."Aucun fait de nature sexuelle ou plus grave" ne leur est reproché, a souligné Me Morain.
Les faits concernent 10 enfants "sur plus de 250 entendus", sur une période allant de 2007 à 2014. "Ils sont pour la plupart très anciens et, si toutefois ils étaient avérés, ne reflètent en aucune manière les méthodes éducatives et la pédagogie en vigueur aujourd'hui au Village d'enfants de Riaumont", a assuré Me Morain.
Des enfants "en très grande difficulté"
Selon lui, la quasi-totalité des enfants concernés sont "en très grande difficulté (...) à la fois sociale et scolaire" et Riaumont est "souvent considéré comme 'l'école de la dernière chance'". Ils ne supporteraient "ni l'autorité ni l'éloignement avec leurs parents", poursuit Me Morain, qui insiste sur "l'implication constante des religieux et laïcs au service des enfants, aboutissant pour nombre d'entre eux à les sauver d'un passage délinquant ou à sombrer dans la marginalité".L'institut traditionaliste de la Sainte-Croix de Riaumont comprend une école hors contrat qui dispense des cours de la 6e à la 3e, encadrés par des religieux de spiritualité bénédictine célébrant la liturgie en latin. La propriété abrite en outre un groupe scout traditionaliste et un centre de documentation baptisé "laboratoire scout".
Sollicitée par l'AFP, la communauté a indiqué qu'elle réagirait plus tard.