L'éco-paturage, une méthode ancestrale, qui ne manque pas d'avantages et n'en finit pas de gagner du terrain dans la région ! A Longuenesse, 19 moutons s'occupent des espaces verts entre le mur d'enceinte et le grillage en barbelés de la prison.
La prison de Longuenesse compte de nouveaux occupants depuis début juillet. Mais cette fois, il ne s'agit pas de détenus. Une petite vingtaine de moutons a pris ses quartiers entre les murs du centre pénitentiaire. Leur mission : tondre la pelouse.
L'éco-pâturage est une méthode d'entretien naturelle de la pelouse et des espaces verts par l'utilisation d'animaux herbivores. Une démarche éco-responsable et durable qui tend à se multiplier...
"C'est peut-être le dernier endroit où on se dit qu'on va mettre des moutons, surtout entre 4 murs ! C'est génial en fait, au calme, pas de circulation, d'animation autour, c'est le paradis pour eux !", explique Florian Djebouri, berger.
"Ça revient moins cher !"
La société Gepsa, sous-traitant en charge de l’entretien de la prison, a décidé de se tourner vers l’éco-pâturage pour entretenir les deux hectares de gazon qui ceinturent le centre de détention. Ils étaient auparavant à la charge des détenus. Avec cette méthode, les avantages ne sont pas négligeables du point de vue écologique, économique ou encore sécuritaire.
"Par rapport au budget qu'on a, ça revient moins cher de prendre des moutons qu'une société… Avec les moutons, y a pas de souci, la carte d'identité, ils n'en ont pas !", ajoute René Duriez, responsable maintenance du centre pénitentiaire.
Pas de casier judiciaire à vérifier, mais un peu d'autorité à exercer pour le berger, là avant tout pour s'assurer de leur bonne santé. Car ces moutons d'Ouessant ont vocation à rester en prison toute l'année.