Un premier restaurant a ouvert ses portes à Prouvy pour les salariés d'entreprises locales. D'autres pourraient bientôt suivre dans le Nord et le Pas-de-Calais.
De plus en plus de restaurants dans le Nord et le Pas-de-Calais pourraient bientôt rouvrir leur porte sous conditions et uniquement pour une clientèle spécifique : ouvriers du BTP ou encore salariés d'entreprises locales.
Certaines ont déjà obtenu l'autorisation, comme Le Pilote, à Prouvy, dans le Nord. Ce restaurant a eu le droit d'ouvrir pour les entreprises locales en suivant un protocole très stricte.
Une ouverture réservée aux entreprises locales
Les réjouissances sont nombreuses de la part des clients, qui viennent des entreprises environnantes et qui peuvent partager un repas, un peu comme dans le "monde d'avant", à l'image de cet employé qui "profite du moment présent avec les collègues" et qui y voit du "plaisir".
Le privilège est réservé à des collègues du même service, uniquement dans le cadre professionnel. Les entreprises passent une convention avec le restaurateur, une sorte de prestation de service, et doivent réserver à l'avance. Tout ceci est à l'initiative du gérant qui a convaincu la chambre de commerce.
C'était une vraie demande de leur part de pouvoir remettre les clients à table.
"Socialement et psychologiquement pour les équipes c'est un vrai plus, c'était une vraie envie, note Frédéric Bartoli, directeur du restaurant. C'était une vraie demande de leur part de pouvoir remettre les clients à table."
Des mesures sanitaires strictes
Mais pour permettre cette ouverture, les mesures barrières ont été renforcées : gel hydroalcoolique à toutes les étapes, masque sur le nez jusqu'au premier plat, convives en quinconce et pas plus de quatre autour d'une table. En somme, le restaurant passe de 118 à 43 places.
On se lave beaucoup les mains, après chaque personne pour servir, on manipule moins les shots, les bières, comme pour les cartes.
"On se lave beaucoup les mains, après chaque personne pour servir, on manipule moins les shots, les bières, comme pour les cartes, explique Stéphane Trefois, cheffe de rang. C'est beaucoup de choses qui ont changé avec un peu plus de boulot."
Mais finalement, ces quelques repas, ajoutés à la vente à emporter, ne sont pas encore viables économiquement pour ce restaurateur. Mais, fair-play, il espère surtout que d'autres de ses confrères le suivront pour relancer la filière.