"Sa vie est en danger": les avocats de Rédoine Faïd en visite à Vendin-le-Vieil réclament à nouveau son hospitalisation

Alors que le procès a repris à la cour d'assises de Saint-Omer, les avocats de Rédoine Faïd demandent l'hospitalisation de leur client après lui avoir rendu visite dans la matinée de ce vendredi 28 février. 

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Rédoine Faïd, en grève de la faim depuis neuf jours pour dénoncer ses conditions de détention à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), "ne tient plus debout" et "doit être hospitalisé", ont à nouveau clamé ses avocats ce vendredi 28 février, estimant que "sa vie est en danger".

"Rédoine Faïd poursuit sa grève de la faim, [...] il est toujours dans le même état d'esprit même si son état de santé est très fragile", a déclaré Yasmina Belmokhtar devant le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, après un entretien au parloir avec son client et ses deux autres avocats.
 

"Il a perdu dix kilos [...] Il est physiquement très très diminué, il tient à peine debout ! Je ne comprends pas pourquoi l'administration pénitentiaire ne décide pas de l'hospitaliser. Il touche personne, ne voit personne, il est à l'isolement de l'isolement. Il faut s'occuper de lui !", a aussi plaidé Frank Berton.
 
"Sa vie est en danger [...] On attend quoi, qu'il tombe? Ca va arriver !", a-t-il lancé, regrettant que son client "n'ait pas vu de médecin" ce vendredi mais ait reçu "une nouvelle sommation à comparaître" à son procès aux assises du Pas-de-Calais.
 

"On m'impose le silence, j'oppose le silence"


Jeudi, l'as de l'évasion avait refusé d'être extrait de cellule pour assister au procès en appel d'un braquage d'un fourgon blindé en 2011, dont il est le principal des quatre accusés. Refusant la demande de renvoi formulée par ses avocats, et après l'avoir sommé de comparaître, la cour avait finalement décidé de maintenir le procès, même en son absence.

"Il ne comprend pas, il perçoit cela comme un acharnement!", a poursuivi Me Berton. Et si Yasmina Belmokhtar a été commise d'office, "M. Faïd nous a indiqué qu'on n'avait rien à faire à l'audience, il nous a demandé de ne plus y aller", a-t-il rappelé.
 

"Ce que dit ce garçon" avec cette grève de la faim, "c'est je suis momifié dans un sarcophage, on m'impose le silence, j'oppose le silence, je ne viendrai pas parler à mes juges", a expliqué le troisième avocat de Faïd, Me Hugues Vigier.

A Saint-Omer, où le procès se poursuit, l'un des quatre accusés, Ahmed Yekken, condamné en première instance à trois ans d'emprisonnement, a annoncé qu'il se désistait de son appel. "Mon client [qui comparaît libre] nie toute responsabilité dans cette affaire et estime qu'en l'absence de Redoine Faïd, il n'a pas le droit à un procès équitable", a déclaré son avocat Pascal Leroy.
 
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