Redoine Faïd serait dans "un état de santé incompatible" avec le procès

Selon ses avocats qui ont consulté l'expertise du médecin, l'état de santé de Redoine Faïd "n'est pas compatible" avec son procès censé débuter ce jeudi 27 février. 

"Son état de santé n'est pas compatible avec le procès" indiquerait l'expertise du médecin selon les avocats de Redoine Faïd. Le braqueur récidiviste aurait perdu 7 kg, et n'aurait pas bu depuis 8 jours, date du début de sa grève de la faim entammée pour contester son non transfèrement de la prison de Vendin-le-Vieil où il est incarcéré, à celle de Longuenesse, plus proche du tribunal de Saint-Omer.

Alors que l'audience devait commencer à 12 h 30, elle a été aussitôt suspendue, du fait de l'absence de l'accusé. 

En début d'après-midi, la présidente a demandé à ce qu'un huissier soit envoyé à la prison ultra-sécurisée de Vendin-le-Vieil dans laquelle est incarcéré Redoine Faïd. Mais malgré la sommation de la présidence à ce qu'il comparaisse à son procès en appel, il a refusé de sortir de sa cellule. 
 

Redouane Faïd refuse de quitter sa cellule


Dès ce matin, il avait déjà exprimé son refus d'être extradé de sa cellule pour assister à son procès. Selon son avocate, Me Yasmina Belmokhtar, il devait déclarer sa non culpabilité et plaider l'acquittement. 
 
Il comparaît pour l'attaque d'un fourgon blindé à Roclincourt, entre Douai et Arras, en 2011. Il avait été condamné en première instance, le 19 octobre 2017, à 18 ans de réclusion criminelle : le braqueur creillois a toujours nié sa participation, mais selon la justice, ce braquage portait sa "signature". 
 
Ses avocats dénoncent une salle trop petite, la présence de chiens qui influenceraient les jurés. Ils refusent toute possibilité de procès et se disent prêts à quitter le tribunal si l'audience est maintenue. 
 

L'avocat général pour le maintien du procès 


Ce jeudi soir à 19h, les délibérations étaient toujours en cours pour décider de la tenue ou non de ce procès hors normes. Les avocats de la défense et une partie des parties civiles se prononcent en faveur d'un report. En raison de l'état de santé du principal accusé, mais aussi du fait de la grève des avocats.
Certains estiment aussi que le tribunal de Saint-Omer n'est pas compétent pour juger cet appel, qui aurait dû selon eux être pris en charge par la juridiction de Lille.

L'avocat général n'est lui pas favorable à un report. Selon lui, Redouane Faïd a créé lui même les conditions de son état de santé. Il redoute un précédent, celui de voir à l'avenir d'autres prévenus user de la grève de la faim pour repousser leur procès.
 
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