"C'est reparti" : après 6 mois d’arrêt à cause de l'explosion du prix du gaz, la Cristallerie d’Arc redémarre ses fours

En visite à Arques dans le Pas-de-Calais, le ministre de l'Industrie a annoncé un prêt de 10 millions à la verrerie cristallerie d'Arc International.

Un chèque et des bonnes nouvelles. Près de huit mois après l’arrêt d’une grande partie des fours de la verrerie-cristallerie d’Arc, le ministre de l’Industrie a annoncé ce matin un prêt de 10 millions d’euros pour relancer l’entreprise.

"On était là il y a un peu plus de six mois, à un moment difficile pour l’entreprise. Le gaz et l’électricité étaient au plafond à l’époque et Arc avait dû annoncer la fermeture de ses fours et la mise en place d’un dispositif d’activité partielle généralisée, a déclaré Roland Lescure. On est heureux de pouvoir annoncer que les fours reprennent, que l’activité reprend".

La flambée des prix du gaz en cause

À la fin du mois d’août 2022, l’une de nos équipes avait réalisé un reportage dans l’usine, où plus de 2 millions de pièces de verre sortent d’ordinaire des fours chaque jour.

La direction venait d’annoncer le placement de 1 600 salariés au chômage partiel. Deux mois plus tard, cinq des huit fours étaient mis à l'arrêt.

Entre 2021 et 2022, la facture de gaz pour Arc en France passe de 19 millions à 75 millions d’euros.

Guillaume Rabel-Suquet, directeur de la communication du groupe Arc France

Août 2022

En cause, l’explosion des prix du gaz et de l’électricité et l’impact de la guerre en Ukraine sur les marchés russes et ukrainiens.

"Entre 2021 et 2022, la facture de gaz pour Arc en France passe de 19 millions à 75 millions d’euros, nous expliquait alors Guillaume Rabel-Suquet, directeur de la communication du groupe Arc France. Soit 56 millions supplémentaires".

Arc tiré d’affaire ?

Avril 2022 marque donc le retour d’une activité quasi-normale. Une relance de l’activité rendue possible grâce à la baisse du prix du gaz.

"Les prix du gaz et de l’électricité ont baissé d’un facteur 4 à 5 depuis l’été dernier, résume le ministre. Quand je suis venu en septembre, on était sur des prix de 1 000 euros le mégawatt pour l’électricité, on est aujourd’hui bien en-dessous".

L’entreprise est importante pour le territoire, pour les salariés, pour la direction, pour les actionnaires et pour l’Etat.

Roland Lescure, ministre de l'Industrie

Roland Lescure assure également que les aides versées par les actionnaires et l’Etat ont permis de passer ce cap difficile. "L’actionnaire s’est engagé à accompagner l’entreprise dans son développement, l’Etat l’a fait aussi et on annonce aujourd’hui un prêt de 10 millions d’euros qui va permettre de poursuivre l’activité dans cette entreprise et de continuer à la développer".

Avec la reprise de l’activité et la fin du chômage partiel pour les salariés, l’entreprise historique est-elle sauvée d’affaire ? "C’est un très bon signal, répond Roland Lescure, mais on n’est jamais tiré d’affaire dans l’industrie, il faut continuer à avancer, investir, préparer l’avenir ".