L'État et les collectivités vont accorder un nouveau prêt de 108 millions d'euros au groupe verrier Arc fragilisé par la crise sanitaire, situé près de Saint-Omer (Pas-de-Calais), dont l'un des actionnaires va aussi injecter 20 M EUR, ont annoncé jeudi Bercy et l'entreprise.
Le prêt sera abondé par l'État, la région Hauts-de-France et la communauté d'agglomération
de Saint-Omer (CAPSO) "dans le cadre des mesures (...) pour soutenir les entreprises affectées par la crise sanitaire", indique le ministère de l'Économie dans un communiqué.
Un prêt direct de l'État de 31 M EUR avait déjà été octroyé à Arc fin avril.
Effets du confinement
Mais le groupe a subi "les effets du confinement (...) particulièrement intenses dans le secteur des arts de la table", alors que ses "indicateurs de performance" étaient conformes aux "objectifs fixés pour 2019 et 2020".L'actionnaire majoritaire, l'Américain Dick Cashin, va, lui, procéder à "un apport au capital" de 20 M EUR, selon un communiqué de l'entreprise, qui annonce également un "partenariat de distribution et un accord de licence à long terme" avec sa filiale de production russe OSZ.
"Bonne nouvelle"
Ces mesures auront des "conséquences bénéfiques (...) majeures" pour l'entreprise, qui évoque une "réduction significative du poids de la dette et des taux d'intérêt".Elles sont considérées comme "une bonne nouvelle" par le secrétaire du Comité social et économique Patrice Bollengier. "Nous étions face à un mur de dettes d'environ 100 MEUR, que les fonds souverains créanciers vont largement effacer en entrant au capital et en reprenant OSZ. Les investissements seront également maintenus", a souligné ce responsable.
Leader mondial des arts de la table, Arc compte 4.500 salariés en France et 9.000 au total dans le monde, pour un chiffre d'affaires de 911 M EUR et un Ebitda positif de 71 M EUR (contre 48 M EUR en 2018), selon les chiffres fournis par l'entreprise.