St-Omer : ouverture du procès d'un animateur accusé de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles sur 14 enfants

Ce jeudi 17 juin se tient le procès d'un animateur de 29 ans accusé de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles sur une dizaine d'enfants aux Assises de Saint-Omer. Il devra aussi répondre de détention et consultation d'images pédopornographiques. 

Le procès d'un animateur accusé de viols, de tentatives de viols et d'agressions sexuelles sur 14 enfants âgés de 4 à 7 ans s'est ouvert aujourd'hui aux Assises de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. Les faits se seraient déroulés dans une école où il intervenait pour les activités périscolaires et au centre socio-culturel Jacques Brel à Outreau. 

L'enquête a débuté en mars 2017 lorsque la mère d'un garçon de 4 ans a dénoncé à la police des violences sexuelles contre son fils. Placé en garde à vue, l'animateur âgé de 33 ans aujourd'hui a reconnu des atteintes sexuelles, dont une tentative de viol dans le dortoir du centre, qu'il a filmée, mais également contre quatre autres enfants âgés de 4 ou 5 ans. 

12 garçons et 2 filles

Après enquête, il est finalement jugé pour des agissements sur 14 enfants entre septembre 2015 et mars 2017. Le jeune homme est accusé de viol pour cinq d'entre eux. Il a été placé en détention provisoire, reconnaît certains faits et en nie d'autres. Il doit également répondre de détention et consultation habituelle d'images pédopornographiques. 

Il intervenait dans plusieurs écoles et au centre socio-culturel Jacques Brel comme animateur, bénévole et auxiliaire de vie scolaire chargé d'accompagner un enfant handicapé scolarisé en milieu ordinaire. Il avait également accompagné des colonies de vacances d'enfants de militaires mais aucun fait ne lui a été reproché dans ce cadre-là. 

"Des informations ont-elles été transmises sans être traitées ?"

Dans les structures d'Outreau où il travaillait, l'animateur était  "considéré comme un véritable pédagogue", "très bien noté, extrêmement apprécié de ses collègues et de la direction", souligne Maître Fabienne Roy-Nansion, avocate de deux familles à l'AFP. 

L'association La Voix de l'enfant s'est aussi portée partie civile dans le dossier.  "Il faut une mobilisation de l'opinion publique sur sa responsabilité
de signaler
" ce genre de faits, souligne la présidente de l'association, Martine Brousse à l'AFP qui s'interroge : "Que s'est-il passé pour que personne ne se soit aperçu de rien pendant des années ? Des informations ont-elles été transmises sans être traitées ?".

Les enfants ne seront pas appelés à la barre

"Le recueil de la parole des enfants s'est fait de façon très précautionneuse, il n'y a pas de pollution de la parole des enfants", se félicite cette avocate, qui était aussi intervenu dans l'affaire dite "d'Outreau".

Certains enfants, quant à eux, sont aujourd'hui âgés d'une dizaine d'années. Ils ne devraient pas être appelés à la barre. Les éléments du dossier sont assez nombreux pour leur éviter une exposition lors de ce procès qui s'achèvera le 2 juillet prochain. 

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