Pour la 46ème fois, motos et quads vont envahir la plage du Touquet-Paris-Plage. Après l'annulation de l'édition 2021 pour cause de Covid, l'Enduropale débute ce vendredi et va durer tout le week-end.
Quelles différences entre la course juniors et espoirs ? Pourquoi les amateurs sont-ils appelés les poireaux ? Qu’est-ce qu’un holeshot ?
Alors que la 46ème édition de l’Enduropale débute ce jour et va faire vibrer la ville du Touquet tout au long du week-end, nous avons révisé nos classiques et vous proposons quelques clés pour appréhender au mieux les différentes courses.
1. Combien de courses durant le week-end ?
Lorsqu’on évoque l’Enduropale, tout le monde pense à la course qui sacre les meilleurs pilotes de moto cross. C’est en effet le point d’orgue du week-end, où une poignée de professionnels s’affrontent aux côtés d’un millier d’amateurs. Mais plusieurs courses ont lieu ce weekend.
La course vintage donne le top départ ce vendredi 25 février à 15 heures. Créée en 2015 à l’occasion du 40ème anniversaire de l’Enduropale du Touquet, elle dure une heure. Particularité majeure : seules les motos datant d’avant 1996 peuvent y participer.
Trois courses sont par la suite organisées tout au long de la journée du samedi 26 février : l’Enduropale Espoirs, l’Enduropale Juniors (voir plus bas) et le Quaduro. "Une course dont personne ne parle vraiment jamais", déplore Jean-Marc Denecker, président de l’association Enduropale Passion. Cette année pourtant, 425 pilotes sont engagés pour parcourir le circuit de 13 km, identique à celui de l’Enduropale. Départ de la course samedi 26 février à 15 heures.
2. Quelles différences entre la course Juniors et la course Espoirs ?
143 concurrents sur la ligne de départ pour l’Enduropale juniors, 91 pour la course Espoirs. Le parcours est identique pour les deux catégories : 3,5 km sur le front de mer du Touquet-Paris-Plage. Il emprunte la partie Nord du circuit de l’Enduropale.
Dans la catégorie Espoirs, les concurrents ont entre 11 et 15 ans et la course dure une heure : top départ samedi 26 février à 9 heures. Quant aux juniors, les cadets âgés de 13 à 17 ans s’élanceront dans la foulée à partir de 11 heures, pour une arrivée prévue à 12h30.
3. Qui sont les poireaux ?
Pour les novices, ils l’associent dans un premier temps au légume, et ils n’ont pas tort. Cette désignation est en réalité un surnom donné aux amateurs qui participent à l’Enduropale aux côtés des pilotes professionnels. "Ce sont des gens tellement peu expérimentés qu’ils se plantent dans le sable, comme les poireaux", explique ironiquement Jean-Marc Denecker.. Précision importante : il ne se moque pas des amateurs, bien a au contraire. "L’Enduropale regroupe une cinquantaine de coureurs moto professionnels, rappelle-t-il. Mais si cette course n’existait qu’avec ces dieux de la moto, ça n’intéresserait pas grand monde. Ce qui est intéressant, c’est les 950 à 1000 amateurs comme vous et moi qui viennent faire le spectacle".
Pour les récompenser, il a même décidé de créer le poireau d’or, un prix remis aux plus acharnés des amateurs, ce qu’il appelle "les meilleurs nuls de la course". Déguisements, gadins, solidarité… plusieurs critères sont pris en compte par les membres de l’association Enduropale Passion formant le jury pour choisir l’heureux élu. "Lors de la dernière édition en 2020, on avait sacré le poireau d’or à un pilote qui avait une poupée gonflable sur le dos. En 2016, on avait sacré un pilote de 77 ans, le doyen. Il a fait un tour, était fier, nous aussi". Le grand gagnant est désigné une semaine après la course. Le prix ? "Quand vous êtes sélectionné poireau d’or, vous gagnez quelque chose d’énorme : à savoir rien. Ça récompense l’effort que les gens ont fait pour se déguiser, maquiller leur moto ou très mal rouler".
4. Un holeshot, kesako ?
C’est un mot qu’on entend souvent lors de la grande course du dimanche. Le holeshot, c’est la toute première étape de la course. Lorsque le coup d’envoi est donné, le but pour tous les pilotes : être le premier à passer le premier virage à Stella Plage qui suit la longue ligne droite de plusieurs centaines de mètres. "Ce moment du grand virage à 180° est génial", explique Jean-Marc Denecker, président de l’association Enduropale Passion. "La première moto qui atteint ce virage réalise le holeshot et touche une prime de 1 000 euros. Certains préparent leur moto juste pour faire le holeshot, pour la gloire".
Auparavant, une autre section du parcours était scrutée de près : le goulet. Jusque 2005, les motos passaient par les dunes. "C’était un rétrécissement où les 1 000 motos arrivaient en même temps et tout le monde se plantait dans un vacarme assourdissant. Les pros passaient et les poireaux restaient plantés", se souvient-il. Mais depuis 2006, l’Enduro est devenu l’Enduropale et le passage dans les dunes a été supprimé pour préserver l’écosystème fragile qui était particulièrement impacté par le passage des bécanes.
5. Quelles chances pour le Nordiste Milko Potisek ?
Il est LE favori de la 46ème édition de l’Enduropale du Touquet. Plaque n°32, le Casselois va tenter de remporter la mythique course pour la troisième fois de son histoire, après s’être imposé en 2018 et en 2020, lors de la dernière édition.
Excité de retrouver l’ambiance si particulière du Touquet après l’annulation de l’édition 2021 pour cause de Covid, Milko Potisek sait qu’il aura des adversaires de taille, dont la nouvelle sensation venue d’outre-manche : Todd Kellett. Tous deux font partie de l’écurie Yamaha. "J’arrive avec la plaque rouge au Touquet, j’ai remporté 3 épreuves sur 5… Donc là, on va vraiment tout mettre en œuvre pour mettre une troisième étoile sur le palmarès", assure le Nordiste. "Il n’y aura aucun cadeau entre nous", lui répond le Britannique. Rendez-vous pris ce dimanche 27 février à 13h30 pour le grand départ. Arrivée prévue trois heures plus tard.