Le confinement et la présence permanente des propriétaires d'animaux à la maison peut avoir une incidence sur leur comportement. Un éducateur canin du Pas-de-Calais nous livre quelques conseils.
Être tout le temps là pour son chien, un bonheur pour l'animal, qui profite pleinement de votre présence durant le confinement lié au coronavirus.
Une situation inhabituelle qui, néanmoins, ne sera pas sans conséquences lorsque la vie quotidienne reprendra son cours normal, et que vous devrez vous absenter. Comme avant.
"Peur qu'il s'ennuie"
Dans la famille Lambert, qui habite à Bonningues-lès-Ardres (Pas-de-Calais), les enfants Eliot et Chloé sont très proches de Nounours, leur chien. "J'ai peur qu'il s'ennuie quand on ira à l'école. Parce que là, on est quand même beaucoup beaucoup avec lui, donc à mon avis il va s'ennuyer quand on repartira", craint Chloé.
Normalement, Nounours est habitué à rester seul, pendant que parents et enfants sont au travail et à l'école. "Le chien reste tout seul la journée habituellement, donc on s'en occupe, on joue beaucoup avec et on le câline. Mais on essaie de lui laisser des moments tout seul aussi, parce qu'on pense à l'après. On a peur qu'il s'ennuie beaucoup. Donc on le laisse un peu dehors pendant que nous, nous faisons des activités avec les enfants à l'intérieur", raconte Stéphanie Lambert, la maman.
Anxiété
A Recques-sur-Hem (Pas-de-Calais), l'éducateur comportementaliste canin Laurent Laidez anticipe une potentielle anxiété accrue du chien, dans le monde d'après. Plus de proximité avec son chien pendant le confinement, c'est possible... à condition de rester le maître à la maison.
"Le chien va commencer à être anxieux, parce qu'il va sentir que vous partez. Ca va commencer par des aboiements, des gémissements. Il va courir autour de vous, vous mordiller le pantalon et va commencer à aboyer", prévient le spécialiste.
Pour lui, le risque en cette période de confinement c'est l'hyper-attachement, et le bouleversement des règles habituelles. "On peut être très câlin, très amoureux de son chien, il n'y a aucun souci. Le souci réside dans le fait de lui octroyer des droits auxquels il n'a pas le droit d'habitude. Par exemple le canapé, il grimpe, gros câlin etc. Si d'habitude il ne le fait pas, on ne déroge pas aux règles !"