Stève Stievenart a réussi son pari ce 13 juillet 2021. Parcourir en relais avec d'autres nageurs, 55 km dans l'eau presque gelée du lac Baïkal en Russie. Cette traversée est une première qui s'est terminée après 29 heures de folie. Il répond aux questions de notre équipe de France 2 à Moscou.
C'est en 2017 que Stève Stievenart ressent l'appel de la mer. Lui qui faisait des triathlons et des ironmans pesait alors 63 kg. La balance affiche aujourd'hui 47 de plus (110 kg). Une réserve de graisse qui lui permet de rester longtemps dans l'eau froide, voire très froide, sans combinaison.
Vous avez réussi à traverser le lac Baïkal en ralliant Shamman Stone depuis Vidrino (55 km) mais la seconde partie de l'expédition, la descente de la rivière Angara jusqu'à Irkoutsk, n'a pas pu être faite. C'est un demi-défi qui a été réalisé aujourd'hui ?
La course a été arrêtée à cause du brouillard par les gardes-côtes. On a même perdu un nageur dans la brume durant 5 minutes. Les conditions étaient très compliquées. La deuxième partie de ce défi a donc été arrêtée pour raison de sécurité. Il faut savoir respecter la nature et rester humble face à elle.
Vous avez déjà traversé la Manche en solitaire aller et retour, quel est l'exercice qui vous a apporté le plus de sensations ?
L'eau froide c'est quelque chose d'extraordinaire que je découvre en équipe, avec de pointures de la nage en eau libre extrêmement froide. Je ressors enrichi, grandi de cette expérience, moi qui voulait me lancer d'autres défis en eaux très froides. Et puis le lac Baïkal ! C'est un rêve d'enfant qui se réalise, je dirai que c'est extraordinaire, mythique.
A quoi pensez-vous durant ces longues heures de nage ?
Il y a un peu de méditation, je suis en adéquation, en connection avec les éléments. C'est magique, surtout la nuit, de voir les étoiles en nageant.
Un nouveau défi ?
Je parle un peu au conditionnel car on ne peut pas trop bouger avec les conditions sanitaires mais j'ai des défis dans les eaux très très froides, en Antartique !