La commune du Pas-de-Calais devrait repaver son avenue principale grâce à un matériau en béton coquillage, une idée locale et écologique.
Sous les pavés, la plage... le slogan de mai 68 devrai bientôt trouver son application concrète à Wimereux, près de Boulogne-sur-Mer. Pour refaire le cœur de son centre-ville, la commune a choisi des pavés fabriqués à base de coquilles Saint-Jacques recueillies sur les côtes locales.
Le coquillage, une fois concassé, va intégrer le béton qui formera ces pavés très particuliers. Une idée brevetée par une école d'ingénieur de Normandie, l'ESITC, et réalisée par un fabricant picard. Cette technique unique de "béton coquillage" intègre des coquilles Saint-Jacques, et non des moules ou des huitres, pour leur solidité.
Alvéolés, poreux, filtrants, ces pavés d'un nouveau genre se fabriquent avec moins de granulats, moins de sable.C'est un matériau intéressant par rapport à la résistance du pavé, qui va pouvoir résister au trafic, à la circulation de véhicules. Si on prend une coquille de moule par exemple, on voit que c'est beaucoup plus friable que la Saint-Jacques. - Clément Delobel, responsable bureau d'études Ingeo
L'avenue Foch de Wimereux et sa place, qui seront repavées sur 1600 m² dans un premier temps, devraient retrouver une identité esthétique forte, comme le voulait la commune.Ça nous fait une économie de matière, et le béton conçu a la particularité d'être drainant, donc l'eau va s'écouter en travers et retourner dans la nature. - Bertrand Bedel, président d'Alkern
Wimereux, c'est une ville qui a été construite sur des dunes. Avec notre architecte conseil, on a réfléchi à un ensemble, avec nos trottoirs, nos parkings, qui rappellerait cette couleur dune, sable. - Joël Fernagut, adjoint au maire chargé de l'urbanisme et du développement durable
Un choix qui a un coût ; 25€ de plus au m² qu'un pavé classique. Justifié, selon les élus wimereusiens, par les gains en matière de développement durable.