Un "cocktail important de nombreux perturbateurs endocriniens" a été trouvé dans les cheveux de sept personnalités écologistes dont Nicolas Hulot, l'eurodéputé José Bové et le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot lors d'une étude réalisée par l'ONG Générations Futures.
L'association a aussi fait analyser les cheveux de la présidente du WWF et navigatrice Isabelle Autissier, du photographe Yann Arthus-Bertrand, de la députée et ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho et de la documentariste Marie-Monique Robin.
Le résultat est inquiétant. "Les cheveux des personnalités testées renferment tous un cocktail important de nombreux perturbateurs endocriniens (de 36 à 68 par personne) bien que quatre familles de substances chimiques seulement aient été recherchées", indique Générations Futures dans son rapport.
Substances toxiques dans les cosmétiques : UFC Que choisir passe au crible 400 produits https://t.co/K3tUU3K7j9
— Atmo Hauts-de-France (@AtmoHdF) 22 février 2017
Les quantités de perturbateurs endocriniens retrouvées sont 17,5 fois plus élevées chez la personne la plus contaminée (Isabelle Autissier) que chez la moins contaminée (Delphine Batho), "ce qui montre clairement que l'exposition des personnes n'est pas uniforme mais varie considérablement en fonction de l'environnement dans lequel elles évoluent et ont évolué", ajoute l'ONG.
Logiquement, les plus jeunes décrochent les meilleurs résultats, ou plutôt les moins mauvais : 36 perturbateurs endocriniens pour la députée Delphine Batho, 19 pour le candidat à la présidentielle d'Europe Écologie-Les Verts, Yannick Jadot. Ils ont tous accepté de participer à cette étude, parce qu'ils souhaitent l'interdiction de ces substances.
Les perturbateurs endocriniens, c'est quoi?
Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances présentes dans de nombreux produits du quotidien (cosmétiques, jouets, peintures, contenants alimentaires...), qui perturbent le système hormonal et peuvent générer maladies et anomalies.L'analyse réalisée pour Générations Futures a porté sur quatre familles de PE: bisphénols, phtalates, PCB (polychlorobiphényles) et pesticides. Deux cents molécules
ont été recherchées.
Lors de cette analyse, entre 9 et 25 pesticides ont été retrouvés dans chaque échantillon. La publication de cette étude intervient deux jours après la parution d'une enquête de l'UFC-Que Choisir selon laquelle des centaines de produits d'hygiène et de beauté contiennent des substances "indésirables", dont des PE. L'Union européenne doit à nouveau tenter le 28 février de se mettre d'accord sur une définition des perturbateurs endocriniens, ce qui permettrait de prendre des mesures réglementaires pour limiter leur impact sur la santé.