Les militants d'Europe-Ecologie/Les Verts en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, ont décidé de ne pas faire liste commune avec le PS aux élections régionales de décembre.
Les 376 militants EELV de la région Nord-Pas-de-Calais/Picardie se sont prononcés samedi à 74,5% contre une alliance avec les socialistes.
La question des alliances est particulièrement sensible dans cette future grande région de six millions d'habitants où le FN pourrait pour la première fois ravir une région française avec la candidature de Marine Le Pen.
Le Parti Socialiste, emmené pour les régionales par Pierre de Saintignon, premier vice-président de la région, espérait une liste unique de toute la gauche dès le premier tour. Les militants d’EELV lui ont tourné le dos.
Ces derniers ont préféré partir de leur côté en lançant un "rassemblement alternatif" ouvert aux partis de gauche. "Les gens ont clairement envie que l'écologie deviennent une priorité", a avancé Sandrine Rousseau, chef de file des écologistes dans la région. "Tout le monde a ressenti le besoin de porter une politique alternative à celle qui est menée au plan national, pour faire de la politique avec un grand P", a-t-elle ajouté.
Division chez les Verts
Le président du groupe écologiste à l'Assemblée, François de Rugy, qui avait quitté EELV fin août avec Jean-Vincent Placé, a vu dans le vote des Nordistes et Picards "une démonstration de plus de la dérive gauchiste d' EELV et du sens aigu de l'irresponsabilité". Quant au sénateur de l'Essonne Jean-Vincent Placé, il a dénoncé un "choix irresponsable et destructeur" dans une région "que le FN peut gagner".