Le député-maire de Saint-Quentin et candidat à la primaire UMP en vue de 2017 poursuit sa campagne en soulignant notamment, à propos de Nicolas Sarkozy, qu'il est "difficile" de se "réinventer"...
Xavier Bertrand veut toujours être Président de la République. En 2012, le député-maire de Saint-Quentin (Aisne) avait été le premier à dévoiler son ambition. Deux ans plus tard, alors que Nicolas Sarkozy est entré pleinement dans la bataille pour le leadership sur la droite, "l'outsider discret" n'a manifestement aucune envie de se retirer de la primaire UMP.
Sarkozy ? "Difficile de se réinventer"
Interrogé lundi 6 octobre sur RMC et BFM TV à propos du retour de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand a avancé qu'il était "difficile de se réinventer". "Bien sûr qu'il n'a pas changé ! Il avait inventé quelque chose en 2007, et ensuite c'est compliqué de se réinventer, c'est quasiment impossible", a ajouté M. Bertrand.
L'ancien chef d'Etat a "séduit à nouveau les convaincus, analyse l'ancien ministre. Ce que je vois c'est qu'il a été candidat comme on le sentait depuis quelques mois, il va être élu (président de l'UMP), il n'y a aucun suspense là-dessus."
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Bygmalion : "Pourquoi ne pas croire" Nicolas Sarkozy ?
Dans le même entretien, Xavier Bertrand, a affirmé avoir connu l'existence de la société Bygmalion avant la présidentielle de 2012, date à laquelle Nicolas Sarkozy assure qu'il n'en avait, lui, pas entendu parler. Cette société de communication est au centre d'une enquête judiciaire sur de fausses factures présumées qui viseraient à masquer des dépassements de financement de campagne présidentielle.
Peut-on croire l'ancien président quand il affirme avoir découvert Bygmalion en 2012 ? Plutôt que de répondre par un oui ou un non, Xavier Bertrand a préféré rebondir par un confortable "Pourquoi ne pas le croire ?".
Consulter les militants UMP sur le mariage pour tous
L'offensive médiatique de Xavier Bertrand était passée la veille par France 5. Dans C Politique, alors que des dizaines ou des centaines de milliers de personnes participaient à une "Manif pour tous" à Paris, le candidat à la primaire UMP s'est prononcé en faveur d'une consultation des militants UMP au sujet de l'éventuelle abrogation de la loi Taubira sur le mariage et l'adoption par les couples homosexuels
Un thème que Nicolas Sarkozy, que l'on sait plutôt progressiste mais aussi soucieux de son électorat conservateur, a tendance à aborder avec la plus grande prudence. Dans un entretien au Figaro Magazine ce week-end, le candidat à la présidence de l'UMP botte en touche : "Les positions dans ma propre famille sont partagées sur ce point. Ne nous bloquons pas sur de postures. J'ajoute qu'en attendant nous avons fort à faire pour défendre les familles contre les attaques multiples de ce gouvernement."
