Le Front national espérait s'imposer dans l'Aisne, il ne remporte que quatre cantons à Guise, Hirson, Villers-Cotterêts et Vic-sur-Aisne. Avec huit victoires, la gauche, donnée moribonde, fait finalement presque jeu égal avec l'union de la droite (9 cantons).
La majorité relative de deux conseillers augure une gestion difficile pour la droite. Le troisième tour, l'élection du président du Conseil départemental jeudi prochain, pourrait donner au Front national un rôle de faiseur de roi.
À moins que droite et gauche s'entendent et constituent « une majorité de gestion », selon le souhait du président sortant du Conseil général de l'Aisne, Yves Daudigny. Le socialiste s'était désisté à l'issue du premier tour : dimanche il a lancé un appel à l'union sacrée pour empêcher le Front national d'arbitrer et pour « une lutte sans concession et sans équivoque vis-à-vis du Front national ».
Demi-victoire pour le Front national
Pâtissant du désistement de binômes socialistes, UDI et divers droite entre les deux tours (notamment dans le canton de Ribemont), le Front national n'obtient que quatre cantons (huit conseillers). Il rentre ainsi au Conseil départemental et confirme en nombre de voix sa place de premier parti dans le département.Avec sa victoire dans le canton de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut, élu maire il y a moins d'un an dans la commune, s'impose comme l'un des leaders régionaux du parti de Marine Le Pen.
Une bascule historique
En remportant neuf des vingt-et-un cantons axonais, l'union de la droite pourrait reprendre son plus ancien bastion de Picardie, détenu depuis 1998. Pour Xavier Bertrand, député-maire UMP de Saint-Quentin et candidat à la présidence de la future région Nord Pas-de-Calais Picardie, « il y a eu deux perdants : le Parti socialiste au premier tour et le Front national au second tour ».