La saison de chasse a débuté depuis plusieurs jours en Picardie, les services de l'Etat mettent en garde les chasseurs contre la tularémie, une maladie infectieuse transmissible de l'animal à l'homme, qui connaît actuellement une recrudescence en Picardie.
La maladie se transmet par contact avec les animaux sauvages :
Selon la préfecture de l'Aisne, au 4 septembre 2015, L'Institut de veille sanitaire (InVS) a déjà répertorié 71 cas de tularémie contre 57 en 2014. Parmi les régions les plus touchées en 2014-2015 figurent La Picardie avec 20 cas et la Champagne-Ardenne avec 9 cas.
La Tularémie est une maladie qui se transmet soit par contact direct avec des animaux sauvages contaminés (le plus souvent des lièvres), soit par piqûre de tique ou à partir d'un environnement contaminé par des déjections animales (urines de rongeurs), en particulier en zone rurale. La bactérie Fancisella tularensis contamine le chasseur soit par inoculation soit par inhalation, puis la maladie se manifeste après 2 à 4 semaines d'incubation : apparition de fièvre, augmentation de la taille des ganglions lymphatiques, et parfois ulcère de la peau. Plus rarement une conjonctive ou une pneumonie peuvent survenir. La maladie est traitée par des antibiotiques.
Les chasseurs peuvent contracter la maladie lors des opérations de dépeçage et d'éviscération du gibier. La préfecture rappelle quelques précautions d'usage :
- porter des vêtements à manches et jambes longues pour les activités de loisirs en forêt, et rechercher les tiques sur la peau au retour des activités de plein air,
- éviter de chasser des animaux apparemment faibles ou malades en vue de leur consommation,
- porter systématiquement des gants étanches pour réaliser le dépeçage et l’éviscération du gibier, nettoyer méticuleusement le couteau (toujours avec les gants), se laver soigneusement les mains et les avant-bras après ces opérations,
- en cas de blessure accidentelle lors du dépeçage ou de l’éviscération, la plaie doit être immédiatement nettoyée au savon et à l'eau,
- cuire la viande de gibier 'à coeur' avant de la consommer,
- enfin, en cas de symptômes évocateurs tels que la fièvre associée à des ganglions de taille augmentée ou une plaie cutanée cicatrisant difficilement, il convient de consulter un médecin et de lui mentionner l’activité de chasse.