Ce lundi matin, à l'appel de l'Ufap/Unsa Justice du centre pénitentiaire de Château-Thierry dans l'Aisne, des personnel ont manifesté leur colère quant à leurs conditions de travail: la prison de Château-Thierry est la seule en France à accueillir des détenus avec des pathologies mentales graves.
Les surveillants se sont rassemblés devant les portes d'entrée du centre pénitentiaire "pour lancer un sos, un cri d'alarme", mais l'accès de la prison n'était pas bloqué et "le service était assuré à l'intérieur", a confié Christian Idec, secrétaire local de l'UFAP/Unsa-Justice à nos confrères de l'AFP.
Les personnels du centre pénitentiaire de Château-Thierry s'inquiètent de la recrudescence des violences de la part des détenus soumis à un traitement psychiatrique chimique: "On travaille étroitement avec le service médical. Depuis trois semaines, un mois, on ne sait pas pourquoi, les psychiatres ont reçu l'ordre de ne plus forcer les détenus à prendre leurs traitements et ça engendre des bagarres entre détenus et des violences à l'encontre des personnels", selon Christian Idec, toujours à l'AFP.
Les fonctionnaires de l'administration pénitentiaire réclament une meilleure prise en charge des détenus dont le potentiel de dangerosité est important: ils réclament notamment une obligation permanente et plus ferme des soins.
Le centre pénitentiaire de Château-Thierry est le seul en France à accueillir des prisonniers présentant des pathologies mentales graves.