Décès de 5 enfants dans l'incendie d'un pavillon à Saint-Quentin (02) : le père de famille ne sera pas jugé

Olivier Collin, père biologique de trois des cinq enfants décédés lors de l'incendie de sa maison en 2013, ne sera pas jugé par le tribunal correctionnel. La cour de cassation vient de rejeter les deux pourvois. 

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Depuis trois ans, les procédures judiciaires s'enchaînent dans l'affaire Olivier Collin. L'incendie du pavillon de ce père de famille rue Henriette-Cabot à Saint-Quentin (Aisne), avait tué cinq enfants âgés de 2 à 9 ans, dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 mars 2013.
Mais l'histoire vient se clôre avec le rejet des pourvois en cassation formulés par l'avocat de la mère des enfants et la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens. 

Saint-Quentin (02), le 1er avril 2013 avec : Gilles Laurent Avocat d'Olivier Collin, père de trois des enfants; Marc Antonini Avocat de la mère des 5 enfants décédés; un reportage de Christian Mirabaud, Benjamin Bonte, Franck Blancquart et Cédric Delangle


Cinq enfants asphixiés

Le père, âgé de 40 ans, séparé de la mère et en instance de divorce, accueillait les enfants, trois garçons et deux filles, pour le week-end. Quatre d'entre-eux ont été découverts dans une chambre, les uns à côté des autres. Le cinquième, qui semblait s'être réfugié sous la fenêtre, a été retrouvé dans la chambre voisine, donnant sur la cour. Selon le parquet la fillette s'était déplacée pour alerter le père. Mais ce dernier avait déclaré n'avoir entendu aucun cri. 

Olivier Collin, chauffeur-livreur de 40 ans, était le père biologique des 3 plus jeunes enfants. Il avait cependant élevé les 2 aînés, nés d'une précédente union de son ex-compagne dont il était séparé. C'était le premier week-end depuis 3 mois qu'il voyait ses enfants.

Marathon judiciaire

En octobre 2013, Olivier Collin était placé sous le statut de témoin assisté. Il est donc mis en cause dans l'instruction, mais n'est pas mis en examen pour homicides involontaires et abandon moral et matériel, comme le réclamait le procureur de la République. En mai 2015, la juge d'instruction considère en effet que les élements ne sont pas suffisants pour la mise en examen.

Pourtant, l'enquête avait révélé qu'Olivier Collin s'était fortement alcoolisé lors de cette soirée, et avait tardé à se réveiller. Elle avait aussi permis de trouver l'origine du feu : l
'un des enfants aurait manipulé un briquet à proximité d'une pile de matelas. 
En octobre 2015, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens saisit la cour de cassation. En parallèle, la mère des enfants formule elle aussi un pourvoi, tous deux rejetés. Oliver Collin ne sera donc pas jugé pour la mort des cinq petits. 

 

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