Micro-lycée de Soissons : bilan d'une solution au décrochage scolaire

Une vingtaine d'élèves ont intégré le nouveau micro-lycée de Soissons à la rentrée 2014, pour rompre avec l'échec. Le bilan s'annonce positif.

A l’heure où les élèves de terminale générale passent le Bac, on commence à faire le bilan de l’année scolaire dans les établissements. C’est d’autant plus intéressant au Lycée Léonard de Vinci de Soissons, qui a ouvert à la rentrée 2014, avec l'aide de la Région, un "micro-lycée" à destination de jeunes en difficulté.

Une vingtaine d’élèves ont intégré ce dispositif, calqué sur le modèle du micro-lycée d’Amiens, lancé en 2013. Des jeunes d’environ 20 ans, qui ont quitté l’école prématurément, n’ont pas trouvé de travail, veulent reprendre les études mais sont refusés à l’entrée de lycées traditionnels.

Certains dans un module de rescolarisation. D’autres dans un module diplômant. Quel bilan en cette fin d’année ? Les premiers ont établi un dossier solide et devraient pouvoir intégrer le lycée de leur choix à la rentrée prochaine. Les seconds n’ont pas encore reçu le résultat de leurs examens pour le baccalauréat professionnel "Technicien d’usinage", mais leurs professeurs s’attendent à un taux de réussite de 78%.

"Le prof essaye d'être comme un ami"

Des résultats plutôt positifs, obtenus grâce à la méthode du "grand frère". Au Lycée Léonard de Vinci, huit professeurs ont voulu participer à l’aventure. Pendant un an, ils ont donné cours à la vingtaine d’élèves, mais sont aussi devenus, comme le dit l’un d’eux, leurs "amis".

Suivi personnalisé, écoute, mis en confiance, dialogue y compris extra-scolaire : la barrière professeur-élève a dû être détruite et une nouvelle relation a été construire pour réintégrer les jeunes dans un cursus scolaire et, à terme, dans la société.

Suite aux deux expériences positives à Amiens et Soissons, un troisième micro-lycée picard doit ouvrir ses portes à la rentrée 2015, à Creil.