Les utilisateurs du Levothyrox qui souffrent des effets secondaires de la nouvelle formule pourront bientôt revenir l'ancienne, a assuré la ministre de la Santé Agnès Buzin ce vendredi. Elle a ajouté que des "alternatives" seraient bientôt disponibles.
L'ancienne formule du Levothyrox devrait être "accessible" d'ici quinze jours, a annoncé ce vendredi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui précise également l'arrivée d'"alternatives" disponibles "dans un mois" à ce médicament qui soigne la thyroïde et dont la nouvelle formule fait l'objet de plaintes de patients.
Dans un mois, nous aurons des alternatives
"Nous avons fait en sorte (...) que l'ancien Levothyrox soit accessible de façon à ce que ceux qui le réclament puissent le prendre" a déclaré la ministre sur France Inter, "et ce sera disponible en quinze jours", a déclaré la ministre sur France Inter.
"Dans un mois, nous aurons des alternatives, c'est-à-dire d'autres marques, d'autres médicaments, qui permettront progressivement aux patients de pouvoir choisir le médicament qui leur convient le mieux", a-t-elle également ajouté.
#Levothyrox: J'ai demandé à ce que d'ici 15jrs, des stocks de l'ancienne formule soient temporairement mis à dispo pr soulager les patients.
— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 15 septembre 2017
Le laboratoire allemand l'Allemand Merck Serono a également confirmé ce vendredi que "toutes les pharmacies pourront s'approvisionner auprès de leur grossiste" dans quinze jours.
Mais le retour à l'ancienne formule ne se fera "que sur prescription médicale", a souligné Thierry Hulot, patron des activités biopharmaceutiques du laboratoire en France. "Il faut que tous les patients qui vont bien avec la nouvelle formulation y restent."
Trois millions de patients prennent du Levothyrox en France, un médicament pour soigner l'hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde.
Des effets secondaires chez 9 000 patients
Mais depuis la nouvelle formule, plus de 9.000 patients ont signalé des effets indésirables, des crampes aux maux de tête, et une pétition réclame le retour à l'ancienne formule. Douze plaintes ont été déposées au parquet de Paris et une cinquantaine de nouvelles plaintes contre X.
Les nouvelles plaintes, qui doivent être déposées auprès du pôle santé publique, reposent sur quatre motifs: "non-assistance à personne en danger, mise en danger de la vie d'autrui, atteinte à l'intégrité de la personne et tromperie sur les qualités substantielles du médicament aggravée par une atteinte à la santé", avait détaillé Me Bertella-Geffroy, ex-juge du pôle santé publique de Paris et conseil de l'association française des malades de la thyroïde (AFMT).