Gestes déplacés, propositions insistantes, intimidation : les Picardes racontent le harcèlement dont elles ont été victimes.
L'affaire Weinstein a remis les violences sexuelles et sexistes au coeur du débat public. Harcèlement de rue ou au travail, agressions, viols, la parole semble se libérer chez les victimes.Les langues se délient
Sur Twitter, avec les hashtags #balancetonporc et #metoo, les femmes racontent leurs expériences. Le flot de tweets témoigne du nombre incalculables de femmes victimes de violences au quotidien.
Des anonymes picardes ont suivi le mouvement pour dénoncer leurs agressions sexuelles.
#BalanceTonPorc - Lorsque j’avais 18 ans pendant mon alternance en entreprise, j’ai subi une agression de la part de mon patron. 1/
— Amélie_Chef De Bord (@Amelie_Picardie) 15 octobre 2017
Un des anciens employeur de ma femme. Huissier de justice à amiens. Il se reconnaîtra. #balancetonporc
— Paul-henri delarue (@Paul_H_Delarue) 16 octobre 2017
A Beauvais, à 13 ans, trois hommes de 40 ans me suivent jusque chez moi: "Viens nous faire un bisou !". #BalanceTonPorc #MeToo #MoiAussi https://t.co/cpgH6XJoJd
— Juliette (@JeanJuliette_) 16 octobre 2017
"Dans la rue, dans le bus, partout !"
Nous sommes allés interroger des femmes au hasard dans la rue. Il n'aura pas fallu longtemps dans le centre-ville d'Amiens pour recueillir des témoignages victimes de harcèlement de rue. Exhibition, propositions indécentes, gestes déplacés... Certaines ont accepté de parler à notre micro.